
Maroc-Espagne : déjà cent jours de crise sans issue évidente
Les tensions entre le Maroc et l’Espagne, ouvertes avec l’accueil en avril de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño, durent depuis maintenant...
Les tractations diplomatiques sont en cours pour le rétablissement rapide des relations entre l’Espagne et le Maroc. Les autorités espagnoles travaillent activement pour une revue complète de la coopération avec Rabat, notamment en ce qui concerne l’épineuse question de Ceuta et Melilla.
La diplomatie secrète est très active pour aboutir au rétablissement rapide des relations entre les deux pays, confirment des sources diplomatiques espagnoles à El Pais. D’intenses démarches ont été menées auprès du Maroc par l’intermédiaire du Haut-commissaire de l’UE, Josep Borrell, et d’autres membres de la Commission européenne et des contacts directs ont été également établis, font savoir les mêmes sources. L’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, et la directrice générale du Maghreb, Eva Martinez, qui a quitté son poste mardi dernier, ont échangé entre juin et début juillet, avec l’ambassadrice Karima Benyaich qui continue de s’occuper des relations avec l’Espagne depuis Rabat, informe-t-on.
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Pour éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets à l’avenir, l’Espagne propose une révision complète des relations bilatérales avec le Maroc, ce qui permettra de clarifier la position de chacun sur les sujets épineux comme le Sahara ou la souveraineté sur Ceuta et Melilla. Il faudra beaucoup de temps pour parvenir à accord aussi ambitieux, reconnaissent les sources diplomatiques. « Les déclarations [d’Albares] sont certainement un premier pas vers l’apaisement des tensions entre les deux pays. Cependant, il est nécessaire de s’asseoir autour d’une table pour discuter des causes profondes de la crise ».
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La crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, ouverte depuis avril avec l’accueil de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño en Espagne, perdure. La crise migratoire survenue en mai, avec l’arrivée massive de migrants marocains à Ceuta, a ravivé les tensions qui couvaient en réalité depuis décembre en raison du refus de l’Espagne de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara comme l’ont fait les États-Unis sous Trump. Le Maroc a rappelé son ambassadrice à Madrid, Karima Benyaich, pour des consultations à Rabat. Mi-juillet, le président du gouvernement Pedro Sanchez a remercié son ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, pour tenter d’« apaiser » la tension avec le Maroc.
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