David Govrin sera informé de « la condamnation des attaques contre les fidèles de la mosquée Al Aqsa et de l’atteinte au caractère sacré » du temple, a indiqué Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, lors de son discours à la réunion d’urgence du Comité ministériel arabe tenue jeudi à Amman.
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Le chef de la diplomatie marocaine a appelé à s’abstenir de « tout ce qui pourrait aggraver la situation et monter la tension dans les territoires palestiniens », soulignant que « ces attaques représentent une provocation flagrante des musulmans » et risquent de « déclencher un autre cycle de violence », comme ce fut le cas en mai dernier où la violence s’est exacerbée entre Israël et les milices palestiniennes à Gaza.
À la suite de l’attaque israélienne à la mosquée de Jérusalem, le Maroc a déjà demandé aux Nations Unies d’agir « de toute urgence ». Le roi Mohammed VI et le roi Abdallah II de Jordanie ont estimé, lors d’un entretien téléphonique le jour où se sont déroulés ces événements, que cette attaque israélienne est « susceptible d’alimenter les sentiments de rancune, de haine et d’extrémisme et de détruire les chances de relancer le processus de paix dans la région ».
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Le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël en décembre 2020, en échange de la reconnaissance des États-Unis, sous Donald Trump, de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Le Maroc avait assuré que le rétablissement des relations avec Israël n’affecterait pas sa position sur le conflit palestinien.