Le Maroc met en œuvre une réforme fiscale en 2022
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Le Maroc renforce les moyens de lutte contre la fraude fiscale, notamment les factures fictives établies par des sociétés qui en font leur unique activité. Dans ce sens, le législateur a réaménagé plusieurs articles du Code général des impôts.
Des soucis en perspective pour les sociétés qui délivrent des factures fictives. Le législateur a réaménagé l’article 192 du Code général des impôts. La nouveauté concerne l’application des sanctions pénales « lorsqu’une personne aide un contribuable à se soustraire à ses obligations fiscales dans le but de déductions ou de remboursements de façon indue », fait savoir l’Économiste. Il est également question de la criminalisation de l’émission de factures fictives. Dès la première infraction, les auteurs de la fraude se verront infliger des peines de prison dans un délai de cinq ans suivant la condamnation à une amende. Autre changement : la consultation préalable de la commission des fraudes n’est plus nécessaire. Désormais, le ministre des Finances ou l’administration fiscale peuvent déclencher « la procédure judiciaire en saisissant directement le procureur du roi », après réception des plaintes relatives aux factures fictives.
À lire : La Direction Générale des Impôts en guerre contre les factures fictives
Toujours en quête d’efficacité dans la lutte contre les factures fictives, le législateur a réaménagé l’article 146 du Code général des impôts en y intégrant deux dispositions. La première a trait au rejet de la « déductibilité d’une facture si les services des impôts constatent deux défaillances indissociables : lorsqu’elle est émise par un fournisseur qui ne dépose pas de déclarations fiscales et ne paie pas ses impôts ». La seconde est l’adoption du « name and shame ». Comprendre : la publication sur le portail de la DGI d’une liste des identifiants fiscaux des entreprises à jour après jugement définitif au pénal (article 231 du CGI). Cette disposition a été introduite par la loi de finances 2021.
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