Marrakech : une nouvelle mode qui ne plait pas à tout le monde
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Au Maroc, des écologistes appellent à mettre fin à la « plantation anarchique » de palmiers d’origine américaine et à adopter une « politique de reboisement réfléchi dans l’aménagement du territoire ».
« On a procédé à l’arrachage des espèces d’arbres locales » pour les remplacer « par des variétés américaines telles le Washingtonia ou le palmier ‘beldi’ dans les artères et les places publiques », fustige « Maroc environnement 2050 » dans une nouvelle campagne de protestation. En conséquence, Casablanca est « devenue l’arboretum du palmier californien malgré les difficultés de son adaptation dans le littoral atlantique, comme la corniche d’Ain Diab, mais aussi à Rabat, Larache, Kenitra, Fès et Meknès », fait savoir le mouvement. Chose qu’il déplore, car les différentes régions du royaume ont, soulignent les militants écologistes, « leur identité environnementale » qu’il faut préserver, « comme l’argan dans la région de Souss Massa » et « les conifères dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ».
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La « question du reboisement est vitale bien avant que l’on commence à parler des changements climatiques. Il faut savoir que 80 % du sol marocain est sec ou semi-sec et que seulement 20 % de sol est humide », précise « Maroc environnement 2050 », avant de mettre en avant les fonctions de l’arbre. « L’arbre remplit des fonctions que le palmier ne peut assumer comme la fourniture de l’ombre dans la ville, pendant la canicule, et la sécheresse, ainsi que les services écologiques, comme l’absorption du dioxyde de carbone, la production de l’oxygène et la préservation de la biodiversité, etc. », ajoute-t-il.
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Ce n’est pas la première fois que « Maroc environnement 2050 » part en croisade contre la plantation aléatoire des palmiers en dehors des zones oasiennes. En septembre 2022, une pétition en ligne avait été lancée pour appeler « les départements ministériels concernés » à intervenir « pour arrêter » ce type de plantation, fait savoir quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia. Le mouvement suggère de remplacer ces palmiers « par les arbres adaptés à chaque environnement régional (aux bords des boulevards) suivant un schéma visuel durable ».
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