Manifestation à Casablanca contre les inégalités sociales
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Au Maroc, la célébration de la Journée mondiale de la femme, est une occasion rêvée pour les voix du "mouvement des femmes au Maroc" de réclamer l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et d’œuvrer pour la consécration de l’égalité des sexes dans divers domaines.
L’égalité dans l’héritage, entre femme et homme, est l’une des plus importantes revendications qui continuent de susciter un large débat au Maroc entre intellectuels, chercheurs et oulémas pour se transformer en débat de société. Le sujet revient à chaque fois au-devant de la scène, pour finir en divergences d’opinions entre un groupe qui considère cette question comme une nécessité sociétale et l’un des principaux piliers pour parvenir à une égalité complète entre les sexes, et ceux qui pensent que cette question ne devrait pas faire l’objet d’un débat, rapporte la MAP
Latifa Bouchoua a indiqué à la MAP que sa structure a "évalué le Code de la famille, 14 ans après sa publication et considère qu’il y a certains chapitres qui nécessitent une révision complète en vue d’établir le principe de l’égalité entre hommes et femmes dans ce domaine". Elle a relevé que les revendications de sa fédération ainsi que des autres composantes du Mouvement des femmes au Maroc en matière d’égalité dans l’héritage entre les sexes, "ne sont pas incompatibles avec la religion musulmane". Pour elle, les revendications du Mouvement des femmes au Maroc ne sont pas des "violations des textes religieux, mais plutôt une invite à prendre en compte les mutations sociales".
Le président du Conseil local des oulémas de la préfecture de Skhirate-Témara, Lahcen Sguenfle, n’est pas de cet avis. Pour lui, "le partage de l’héritage est un droit divin qui ne peut être compromis". Il a souligné qu’il "n’est en aucun cas permis de modifier les dispositions en matière d’héritages mentionnés dans la Sourate An-nisa". Le texte, dit-il, est "sans équivoque et ne peut être altéré sous n’importe quel slogan ou appellation".
Mais Latifa Bouchoua persiste à penser que "la nécessité est impérieuse pour une égalité dans l’héritage au vu du nombre de plaintes que l’association reçoit de la part de femmes et hommes qui craignent pour le sort de leurs filles après leur mort".
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