Maroc : une église accusée de fraude

19 août 2024 - 10h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

« Une » entreprise privée a intenté une action en justice contre l’Église catholique de Tanger. Elle accuse l’organisation religieuse de fraude à cause d’un contrat que les deux parties ont signé pour la construction d’une école privée.

Le différend porte sur l’absence d’accord entre l’Église catholique et l’entreprise privée au sujet d’un projet de création d’une école privée à proximité de cette organisation religieuse située au cœur du quartier administratif de Tanger. L’entreprise avait signé le 7 décembre 2022 un contrat avec l’administration de l’église pour la création d’une école sur un terrain d’une superficie de 1 000 mètres carrés appartenant à l’organisation religieuse. Ce projet avait pris son envol dans le même mois. Un contrat similaire avait été alors signé pour la location d’un bureau appartenant à l’église afin de l’utiliser comme siège administratif et juridique pour l’entreprise concernée. Chemin faisant, l’entreprise a rencontré des retards dans l’obtention des autorisations. Cette situation a produit un impact négatif sur l’avancement du projet, qui était pourtant prêt à accueillir des élèves pour la prochaine rentrée scolaire. Contre toute attente, l’administration de l’église a refusé de respecter ses engagements contractuels et s’est abstenue de délivrer les permis nécessaires à l’exploitation de l’école, relate-t-on. Elle a fait part de son intention de ne plus poursuivre le projet et a proposé à l’entreprise deux solutions : la destruction du bâtiment ou sa vente à un prix symbolique. Ces deux solutions n’ont pas reçu l’assentiment de l’entreprise. Celle-ci a alors porté l’affaire devant la justice.

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L’emplacement du projet de l’école n’est pas compatible avec la délivrance de l’autorisation pour cette entreprise, dans un contexte de mystère entourant la manière dont elle l’a obtenue, affirment certaines sources, précisant que le lieu se trouve dans un environnement administratif exclusif. Autre inconvénient majeur : ériger une école privée à cet endroit pourrait dénaturer davantage le quartier administratif de Tanger, en raison notamment de l’absence de places de stationnement et d’espaces sécurisés pour les élèves et leurs familles. L’école française située à proximité étant déjà une source de surcharge pour la zone, il s’avère nécessaire de trouver un autre emplacement pour l’établissement, plutôt qu’au centre-ville.

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