Selon les statistiques, 28 % des migrants qui arrivent aux îles Canaries proviennent du Maroc, a rappelé Fernando Clavijo avant de saluer « l’énorme effort » et la franche collaboration du gouvernement marocain pour limiter l’immigration irrégulière. Nasser Bourita a pour sa part assuré que le Maroc est disposé à collaborer pour le retour des mineurs non accompagnés, soulignant que les « lacunes dans les lois et les procédures [administratives] » en Espagne et en Europe en général rendaient ce rapatriement difficile.
« Nous avons discuté de la possibilité de collaborer avec le Maroc et d’ouvrir un espace de travail commun afin que les mineurs marocains non accompagnés qui se trouvent aux îles Canaries, puissent rentrer chez eux. Le ministre a tracé des pistes qui nous ont ouvert la voie », a déclaré Clavijo, qui a promis de rendre compte fidèlement de ces échanges « porteurs d’espoir » au gouvernement espagnol afin d’envoyer « un message clair » aux réseaux de trafic d’êtres humains.
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Depuis juillet dernier, les îles Canaries ont ouvert une quarantaine de centres d’accueil pour mineurs, portant leur nombre à 80. Les autorités canariennes ont adressé une lettre au gouvernement central pour demander un appui financier afin de continuer à prendre en charge les mineurs. Les dépenses liées à la prise en charge des mineurs s’élèvent à 157,1 millions d’euros, selon le porte-parole du gouvernement régional, Alfonso Cabello, qui s’est exprimé lundi à ce sujet.
Au cours du mois de septembre, les arrivées de migrants aux îles Canaries ont atteint 5 284, dont 719 mineurs étrangers non accompagnés, après un été record où 6 267 migrants sont entrés dans l’archipel entre juillet et août, selon les dernières données du gouvernement régional.