Maroc : des ennuis judiciaires en perspective pour un élu déjà condamné

7 janvier 2022 - 21h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Condamné à trois ans de prison ferme et 40 000 DH pour dilapidation de deniers publics et détournement de fonds, Abdessamed Khannani, député du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et président de la commune de Boujniba pourrait voir sa peine s’aggraver.

C’est la chambre des crimes financiers près de la cour d’appel de Casablanca qui avait condamné Abdessamed Khannani à trois ans de prison ferme assortie de 40 000 DH d’amende en décembre dernier. Le ministère public ainsi que la partie civile représentée par l’Association marocaine pour la protection de l’argent public ont fait appel de ce verdict, rapporte Al Oâmk. Selon l’organisation, la peine n’est pas suffisante.

Abdessamed Khannani était accusé d’avoir exonéré, indûment, des citoyens du paiement de la taxe sur les terrains non bâtis, accaparé des terrains communaux qui étaient réservés à la construction d’un complexe sportif à Boujniba pour les transformer en lotissements qu’il a partagés avec ses associés, faisait savoir Al Akhbar.

À lire : Un élu du PPS écope de trois ans de prison pour dilapidation de deniers publics

L’avocat de l’Association marocaine pour la protection de l’argent public avait formulé une requête au tribunal pour demander la saisie de tous les biens fonciers et mobiliers de l’accusé conformément à la circulaire diffusée, le 13 décembre 2019, par le président du ministère public. L’élu était alors poursuivi pour « dilapidation de fonds publics placés sous son contrôle du fait de sa fonction et de perception d’intérêts sur un contrat ou suite à une exploitation qu’il gère directement ».

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Sujets associés : Droits et Justice - Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) - Prison - Boujniba

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