
L’Espagne a « subventionné » 600 millions d’euros d’électricité au Maroc
Le Maroc a acheté de l’énergie moins chère auprès de l’Espagne en 2022, réalisant une économie de 575 millions d’euros, selon les sources du secteur en Espagne.
La ministre marocaine de la Transition énergétique, Leïla Benali, a annoncé vendredi la réouverture, en sens inverse, du gazoduc Maghreb-Europe (GME) pour acheminer du gaz de l’Espagne.
Le Maroc va se procurer du gaz naturel liquéfié (GNL) sur le marché international, va le transformer dans les usines de regazéification mis à sa disposition par l’Espagne, puis l’acheminera vers le royaume via le GME en sens inverse, a déclaré la ministre. Cette annonce intervient après la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne qui a changé de position sur le Sahara, consacrée par la visite de Pedro Sanchez à Rabat le 7 avril et sa rencontre avec le roi Mohammed VI, fait savoir La Razón.
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« Pour la première fois, le Maroc est sur le marché international du gaz. […] Le Maroc n’avait jamais acheté de GNL », a souligné Leila Benali, ajoutant que le royaume a déjà reçu une douzaine de propositions de contrats à moyen terme et que les résultats de l’appel d’offres seront connus dans les prochains jours. Selon la ministre, ces nouveaux contrats d’approvisionnement en gaz permettront de relancer les deux centrales de Tahaddart (dans la région nord de Tanger) et d’Ain Beni Mathar (dans l’est), qui produisent près de 10 % de l’électricité consommée dans le pays.
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Ces deux usines étaient alimentées par le gaz algérien jusqu’à fin octobre, date de la fermeture du GME en raison de la crise diplomatique entre Rabat et Alger. Afin de garantir sa souveraineté énergétique, le Maroc envisage de mettre en place ses propres usines de regazéification, flottantes en mer ou stables sur terre, a annoncé la ministre, soutenant que la fermeture du GME est « une opportunité » pour jeter les bases d’une nouvelle politique de développement du gaz naturel au Maroc.
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Leila Benali a insisté sur le fait que le Maroc ne s’approvisionnera en gaz ni à partir du marché espagnol ni à partir du marché européen. L’Espagne va seulement mettre à la disposition du Maroc ses infrastructures (partie espagnole du GME, unités de regazéification) pour acheminer le gaz vers le royaume en inversant les flux du GME. La ministre a précisé que des contrats à court terme seront signés et que les premières livraisons sont attendues dans les prochains jours.
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