Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »
L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.
Au Maroc, la détention provisoire est l’une des causes de la surpopulation carcérale. Le nombre de prisonniers non encore jugés ne cesse d’augmenter et le ministère de tutelle n’arrive pas à trouver les stratégies pour freiner le phénomène.
Le nombre de détenus non encore jugés dans les différentes prisons du Maroc est estimé à 40 255 personnes cette année, soit 44,25 % de la population carcérale totale du pays. Le rapport de l’administration pénitentiaire marocaine a été présenté en commission parlementaire de la Chambre des représentants. En 2020, ce taux était de 45,70 %.
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Selon le même rapport, 77,57 % ont entre 18 et 40 ans. 44,88 % sont condamnés à deux ans ou moins de prison, tandis que les condamnés à perpétuité représentent 0,56 % des détenus et les condamnés à mort 0,09 %. Parmi les prisonniers étrangers, les Nigérians sont ceux qui occupent la première place avec 125 détenus, suivis de ceux de la Guinée Conakry (107) et du Sénégal (95), et 70 pour les Espagnols.
Aller plus loin
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