À Sebta, les homosexuels marocains menacés de mort
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Les homosexuels et les migrants en situation irrégulière figurent parmi les personnes qui ont le plus souffert durant l’état d’urgence sanitaire. C’est ce que révèle un rapport du Conseil civil de lutte contre toutes les formes de discrimination.
Les migrants en situation irrégulière, les personnes à besoin spécifique et les homosexuels font partie de ceux qui en ont le plus souffert, indique le dernier rapport du Conseil Civil de lutte contre toutes les formes de discrimination. D’après le document, la précarité et la vulnérabilité de certains groupes de populations présents sur le territoire marocain se sont accrus à cause de l’état d’urgence sanitaire. L’état d’urgence sanitaire a non seulement limité leurs possibilités de faire valoir leurs droits mais a aussi fait émerger certaines formes de discriminations systémiques.
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Selon les explications des auteurs du rapport, les mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19 « ont prévu de nouveaux délits qui ont fait courir à ceux qui les enfreignent des risques de poursuite pénale, sans pour autant prendre en compte les spécificités de certaines catégories de résidents » : les étrangers, les personnes dépendantes aux drogues et autres. Bon nombre d’entre eux ont été poursuivis pour avoir enfreint, malgré eux, les restrictions.
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Pour étayer leurs propos, ils citent en exemple « les migrants en situation irrégulière qui ont été arrêtés et détenus durant l’état d’urgence sanitaire, en dehors de tout cadre juridique ». Sans possibilité d’avoir des moyens de recours. Le Conseil Civil de lutte contre toutes les formes de discrimination a dénoncé ces pratiques qui, selon lui, ne datent pas de la pandémie. Elles étaient appliquées par le passé, notamment dans le cadre de la lutte contre les migrations irrégulières et du contrôle des frontières. Entre mars et décembre 2020, 490 personnes étrangères, majoritairement ressortissantes d’Afrique de l’Ouest et Centrale, avaient été arrêtées, principalement dans les villes de Tanger, Laâyoune, Rabat, Dakhla et Nador, précise l’association.
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