Environ 700 des 1400 formés annuellement dans les facultés de médecine quittent le Maroc pour s’installer en Europe et au Canada. Selon Abdellatif Miraoui qui intervenait devant la chambre des conseillers, ils sont issus pour la plupart des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. « Le médecin marocain est demandé en Europe. Ainsi, durant la crise du coronavirus, l’Allemagne a suspendu les visas pour les ressortissants de tous les pays du monde sauf pour les étudiants marocains », rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
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Selon le syndicat des médecins du secteur privé, près de 300 médecins quittent, chaque année, le Maroc. L’Allemagne et la France sont leurs pays d’accueil. D’ailleurs plus de 8 000 praticiens marocains s’y sont déjà installés. Pour le ministre, il faut vite trouver une solution efficace à cette situation qui met à mal le système sanitaire. « Pour combler le grand déficit en médecins, il ne suffit pas d’augmenter le nombre de places dans les facultés, mais il faut motiver les nouveaux diplômés pour qu’ils restent au Maroc ». Abdellatif Miraoui propose aussi que la durée de la formation soit réduite comme c’est le cas dans certains pays comme les États-Unis et le Canada.
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Pour les syndicats, « les conditions de travail et la faiblesse des rémunérations poussent un grand nombre de cadres à quitter le Maroc pour s’installer dans des pays européens et au Canada ». Avant donc de penser à réduire la durée de la formation, ils préconisent l’amélioration des conditions de vie et de travail des médecins. Pour eux, si le traitement était meilleur, la situation ne serait pas si alarmante.