Les investissements de ces entreprises sont passés de 75 milliards de dirhams en 2014 (équivalent à près de 8 % du PIB) à 50 milliards de dirhams (4 % du PIB) en 2019, précise l’étude. Sur 10 ans, le total atteint seulement 621 milliards de dirhams. Les estimations indiquent que la part de l’investissement privé au Maroc avoisine 25 % contre 75 % pour le secteur public. À comparer à la part de l’investissement privé dans des pays comme la Turquie (85 % contre 15 % pour le public), la situation est très peu reluisante au Maroc. Conscient de cette réalité, le royaume entend à travers son nouveau modèle de développement porter la part de l’investissement privé à 65 % contre 35 % pour le public.
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Autre problème : « Quelques entreprises concentrent aujourd’hui la majorité des investissements privés au Maroc », observe Amine Diouri, directeur études et communication chez Inforisk auprès de Le360. Il fait remarquer que ce phénomène se retrouve dans la fiscalité marocaine où 80 % des recettes fiscales sont apportés par 0,8 % des entreprises.
Les grandes entreprises investissent un montant moyen de près de 63 millions de dirhams : 3,3 millions de dirhams pour les PME et de 200 000 dirhams pour les TPE, précise l’étude. « Ce constat nous amène à poser la question du ‘comment’ ? L’investissement privé n’est pas qu’une question de chiffres, mais aussi une question de choix du modèle de développement », souligne le responsable.
L’étude montre par ailleurs que la crise sanitaire liée au Covid-19 et ses effets néfastes sur l’activité économique constituent un frein à l’investissement privé. 81 % des entreprises sondées n’ont pas l’intention d’investir en 2021, fait-on savoir.