Maroc : moins d’investissements pour faire face à la hausse des prix

14 mars 2022 - 09h40 - Economie - Ecrit par : A.T

Face aux chocs exogènes qui menacent son économie, le Maroc dispose de deux alternatives  : réajuster son budget d’investissement ou réordonner ses priorités. Deux solutions qui ne sont pas, pour l’heure, au rendez-vous, car les mesures prises permettent encore de faire face à la situation, assure le gouvernement.

Intervenant sur MFM Radio, Fouzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du Budget, a déclaré que pour atténuer les effets de la hausse des cours du brut et des matières premières, le gouvernement est amené aujourd’hui à consacrer un budget de 15 milliards de dirhams (MMDH), montant non prévu par la Loi de finances 2022, rapporte.

Pour ce faire, l’exécutif aura à faire des choix pour relever le défi du développement, a expliqué le ministre. « La loi de finances accorde au gouvernement deux solutions alternatives » a-t-il rappelé. La première possibilité étant « de diminuer de 14 % les dépenses de l’investissement, ce qui permettrait de générer le budget de 15 MMDH et financer ainsi les subventions pour faire face à l’inflation importée », la deuxième consisterait à « présenter une Loi de finances rectificative ».

A lire : Hausse des prix : l’économie marocaine mise à rude épreuve

Deux mesures auxquelles le gouvernement n’aura pas recours, a soutenu le responsable, notant qu’aucune d’elles « ne serait tout à fait adéquate ». L’Exécutif disposant toujours de « marges de manœuvre » pour « relever le défi » tout en préservant « les équilibres macro-économiques », la priorité aujourd’hui est « de poursuivre la trajectoire de développement ».

Selon lui, « les mesures gouvernementales mises en place ainsi que celles prévues » vont permettre de « maintenir à des niveaux normaux le taux de l’inflation » et de « préserver les taux de l’investissement », un choix « stratégique », puisque l’investissement demeure le moteur et le garant du développement. Quel qu’il en soit, le Maroc reste « prêt pour s’adapter aux différents scénarios » et « relever les défis », a-t-il conclu.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Ministère de l’Economie et des Finances - Fouzi Lekjaa - Loi de finances (PLF 2024 Maroc)

Aller plus loin

Le Maroc sera fortement impacté par la hausse internationale des prix

Le Maroc sera fortement touché par la hausse des prix des produits alimentaires sur le marché international, mais restera toutefois l’un des pays les plus stables du continent,...

Hausse des prix au Maroc : le Conseil de la concurrence menace

Dans un contexte de hausse des cours mondiaux, le Conseil de la concurrence a demandé à tous les acteurs économiques de respecter la libre concurrence, concernant la fixation...

Hausse des prix du carburant au Maroc : des propositions pour une sortie de crise

Face à la hausse des prix des carburants, accentuée par la cherté de la vie, les professionnels du secteur interpellent le gouvernement et font des propositions en vue d’en...

Le gouvernement Akhannouch se défend sur la hausse des prix des denrées

La cherté des denrées alimentaires constatée sur le marché au Maroc est due à la hausse des prix dans le monde, observée depuis le mois d’avril, selon le ministre délégué au...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc investit massivement dans sa défense et son industrie militaire

Le budget du ministère marocain de la Défense nationale devrait atteindre 124,7 milliards de dirhams l’année prochaine, selon le Projet de loi de finances (PLF) 2024. Un budget en hausse d’environ 5 milliards de dirhams par rapport à 2023.

Bientôt l’ouverture par Israël d’une mission commerciale au Maroc

L’évolution des relations commerciales entre Rabat et Tel Aviv et l’engouement des investisseurs incitent Israël à ouvrir prochainement une mission commerciale au Maroc.

Maroc : les recettes touristiques explosent

Les recettes touristiques se sont élevées à quelque 36,7 milliards de dirhams à fin juillet dernier, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), en forte augmentation de 179,1 % par rapport aux chiffres de l’année dernière.

Données bancaires des MRE : le gouvernement rassure

Alors que la question de l’échange automatique des données sur leurs comptes bancaires, actions et biens détenus au Maroc avec l’OCDE refait surface, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a tenu à rassurer les Marocains résidant...

L’activité immobilière au Maroc ralentit fortement

La crise semble s’installer. Les ventes de ciment, principal indicateur de l’activité immobilière continue de baisser au Maroc. À fin août dernier, ces ventes ont diminué de 7,2 % en rythme annuel, selon la Direction des études et des prévisions...

Le paradoxe de la Caisse de compensation au Maroc : une aide pour les riches

Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des finances, en charge du Budget, Fouzi Lekjaa, a révélé lors d’un débat général sur le Projet de loi de finances 2024 à la Chambre des représentants que la caisse de compensation profitait...

Les influenceurs marocains vont payer l’impôt sur le revenu

Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, a donné des éclaircissements sur la taxation des revenus perçus par les influenceurs.

Maroc : le parlement discute de la fiscalité des auto-entrepreneurs

Au Parlement marocain, des groupes de l’opposition ont proposé des amendements concernant le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2024 dont l’un vise à encourager l’engagement dans l’économie organisée et à améliorer l’attractivité du système...

Voici le nombre de fonctionnaires civils au Maroc

Les données inscrites dans le rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2023 indiquent que le Maroc compte 565 429 fonctionnaires civils cette année.

Où va l’argent des Marocains du monde ?

Les transferts des MRE ont atteint des niveaux record ces dernières années, malgré la crise sanitaire du Covid-19 et la conjoncture économique. À fin 2022, ces envois pourraient s’élever à 100 milliards de dirhams, soit une hausse de 13% par rapport à...