Satellite espion : le Maroc choisit Israël et snobe la France
La société israélienne « Israel Aerospace Industries » (IAI) présidée par l’ancien ministre israélien Amir Peretz, natif de Boujaâd (ville marocaine) livrera un satellite espion...
Le Front marocain contre la normalisation voit d’un mauvais œil le contrat de défense d’un montant d’un milliard de dollars signé entre le Maroc et Israel Aerospace Industries (IAI) pour l’acquisition d’un satellite espion et exige des explications du gouvernement d’Aziz Akhannouch.
« Nous condamnons cet accord et tout accord avec l’entité sioniste […] Nous exigeons une déclaration officielle et des explications du gouvernement », a déclaré Aziz Hanaoui, membre du Front national contre la normalisation à The New Arab. Israel Aerospace Industries (IAI) et le Maroc auraient déjà scellé un deal avec la société israélienne, pour l’acquisition d’un satellite espion pour un milliard de dollars, a révélé cette semaine La Tribune. Le président de l’IAI, Amir Peretz, aurait effectué un voyage au Maroc via un pays européen ces derniers jours pour signer l’accord définitif relatif à cet achat. IAI devra livrer le satellite au Maroc dans environ cinq ans. Il remplacera les deux satellites fabriqués pour le compte du Maroc par Airbus : Mohammed VI-A et Mohammed VI-B.
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En décembre 2023, le Maroc avait décidé de confier la fabrication de son prochain satellite espion à Israel Aerospace Industries (IAI), écartant ainsi le duo français Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space (TAS) qui avaient conçu le satellite Mohammed-VI A, lancé en 2017. IAI devra fabriquer l’Ofek-13, dernier modèle lancé par Israël. Il s’agit d’un satellite d’observation avec un radar à synthèse d’ouverture et qui est doté de capacités très avancées. Le royaume devra utiliser les satellites dans des domaines tels que la surveillance et le suivi du changement climatique, l’utilisation agricole, la défense, l’aviation, et l’accès à Internet, mais aussi à des fins de reconnaissance, aidant à lutter contre l’immigration illégale, la contrebande, les crimes et le terrorisme.
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Par ailleurs, le Front marocain contre la normalisation demande au Parlement d’interroger le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, sur les « intentions » derrière les voyages en cours des influenceurs et des étudiants de Rabat à Tel-Aviv. Cette semaine, l’Institut Misgav pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste, un groupe de réflexion non partisan sur la défense étrangère, a accueilli un groupe d’étudiants et d’influenceurs marocains dans le cadre d’un voyage sponsorisé par Sharaka, une organisation de jeunesse, qui a ouvert des bureaux dans les États signataires des accords d’Abraham « pour traduire les accords gouvernementaux au niveau populaire ». « Nous avons des sources indiquant que ces personnes (en voyage) ont rencontré des agents du Mossad, ont visité la frontière de Gaza et ont exprimé un soutien indéfectible à l’armée israélienne », a ajouté Hanaoui. Selon lui, les personnes impliquées devraient être jugées.
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