L’indice de perception de la corruption pour l’année 2020 basé sur 13 enquêtes et évaluations menées par des experts dans 180 pays, dont le Maroc, indique celui-ci dans un état de corruption chronique, avec sa moyenne de moins de 40 points. En 9 ans, le royaume n’a fait aucun progrès tangible dans ce sens, baissant d’un point et six places par rapport à 2019.
Ce rapport de Transparency international n’est pas du tout en phase avec l’optimisme du chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani qui avait déclaré la semaine dernière à la Chambre des Conseillers, lors de la séance mensuelle des questions qui lui ont été adressées sur les politiques publiques, que « la stratégie de lutte contre la corruption porte ses fruits. ». Et le haut responsable de rassurer que son gouvernement ne lâchera pas du lest dans ce combat, appelant « à lutter contre ce fléau dans le cadre d’une vision unifiée dans laquelle chacun doit être impliqué ».
La région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), perçue comme « très corrompue », a enregistré « peu de progrès », note également l’Indice, indiquant que les pays de la région affichent une moyenne de 39/100. Les Émirats arabes unis et le Qatar sont les pays les plus performants de la région sur l’IPC avec des scores de 71 et 63 respectivement, tandis que la Syrie, le Yémen, la Libye, l’Irak, le Liban et l’Égypte arrivent au dernier classement.
Au niveau international, le Danemark s’est classé premier dans l’indice anti-corruption, suivi de la Nouvelle-Zélande, de la Finlande, de Singapour, de la Suède, de la Suisse, de la Norvège, des Pays-Bas et de l’Allemagne.