Maroc : comment sortir le secteur hôtelier de la crise ?
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Au Maroc, le secteur du tourisme est toujours plombé par le manque de visibilité. Les professionnels ont du mal à comprendre les décisions du gouvernement (de fermer les frontières) qui douchent chaque fois leurs espoirs de pouvoir mener convenablement l’activité touristique dans ce contexte de crise sanitaire liée au coronavirus. Ils perdent la confiance des clients et des agences de voyages françaises.
« Nous sommes très déçus par la prolongation de la fermeture, après encore de faux espoirs et malgré les appels de toute la profession à sauver notre économie. Combien d’acteurs vont fermer leurs portes par lassitude ou par difficultés financières ? », s’emporte un réceptif marocain du Nord du pays. Une fois de plus, les opérateurs du tourisme ne pourront pas profiter des vacances pour réaliser de gros chiffres d’affaires. « Depuis deux ans, ils (les dirigeants du pays, NDLR) ont annulé toutes les vacances (fermeture du ciel en mars 2020, puis mars 2021, l’été et décembre). À ce rythme, les prestataires vont tous mettre la clé sous la porte », fulmine de colère Yasmine, patronne de RIF Planète.
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Les décisions des autorités marocaines relatives à la suspension des vols au départ de et à destination du Maroc suscitent l’incompréhension dans un pays où la bonne gestion de la pandémie de Covid-19 est saluée. Cette situation met les professionnels du secteur en difficulté. « Les transporteurs touristiques ont vendu et bradé leurs flottes, certaines banques ont même saisi des véhicules. Pendant ce temps l’industrie hôtelière est au plus mal », confie à TourMag Emmanuelle Barat, cheffe de projets d’Authentik Traveller. « Au sein de l’Association Régionale des Agences de Voyages de Marrakech — Safi (ARAVMS), nous faisons le constat que 50 % des agences de voyages (80 % sont des réceptifs, NDLR) vont ou ont déjà déposé le bilan," déplore Jean-Pierre Champert.
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Les professionnels expriment de vives inquiétudes quant à l’avenir du secteur. « Nous perdons la confiance de nos clients et des agences de voyages françaises. A force, ils ont créé un frein psychologique qui risque de pénaliser la destination. Nous allons en subir les conséquences à l’avenir », pense savoir Emmanuelle Barat. Le directeur général de Sport Travel, Jean-Pierre Champert, lui, se montre plutôt optimiste. « À chaque fois, qu’il y avait une ouverture, les clients revenaient tout de suite. Je suis plutôt optimiste, car les Français aiment le Maroc. L’enjeu actuel est de sauver les entreprises ».
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