Le Maroc, bon élève en matière de lutte contre la pollution au carbone

27 janvier 2021 - 16h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

Le Maroc ne figure pas parmi les grands émetteurs de carbone. C’est ce qu’a indiqué l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à travers un nouveau rapport sur la consommation d’énergie et le développement durable dans environ quinze économies émergentes et en développement.

Le rapport nommé « Taxer la consommation d’énergie au service du développement durable : Opportunités de réforme de la fiscalité et des subventions énergétiques dans certaines économies émergentes et en développement », a analysé l’imposition de l’énergie dans les pays comme le Maroc, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, les Philippines, le Sri Lanka, le Costa Rica, la République dominicaine, l’Équateur, le Guatemala, la Jamaïque et l’Uruguay. Après analyse, « aucun d’eux ne fait partie des gros émetteurs de carbone ».

Le même rapport indique que les pays en développement ont la possibilité de lever des recettes publiques qui leur font péniblement défaut et réduire en parallèle les émissions et la pollution atmosphérique en faisant usage des taxes sur l’énergie et en diminuant les investissements aux combustibles fossiles. Dans ce sens, même si la capacité de recettes change en fonction des pays, ceux ayant été analysés peuvent lever en moyenne l’équivalent de près de 1 % du PIB en recettes publiques s’ils mettent une tarification du carbone sur les énergies fossiles de 30 euros/tonne de CO2.

Dans les quinze pays examinés, le ratio impôts/PIB est d’à peine 19 % en moyenne, contre 34 % dans l’OCDE, a remarqué le rapport, notifiant qu’ « aucun d’eux n’applique une tarification explicite du carbone ». Sur l’ensemble des quinze pays étudiés, 83 % des émissions de CO2 liées à l’énergie sont exonérées de toute taxation. Dans les 44 pays de l’OCDE et du G20 examinés dans le rapport Taxing Energy Use 2019, quelque 70 % de ces émissions sont entièrement exemptées de taxes. Ce qui prouve que « tous les pays doivent mieux prendre en compte les effets néfastes de la consommation d’énergie dans la politique fiscale ».

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