Le Maroc risque de payer 400 millions d’euros à une société espagnole

13 septembre 2023 - 21h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le tribunal arbitral constitué pour connaître du différend entre la société immobilière espagnole Marina d’Or et le Maroc, et relatif à des investissements immobiliers de plus de 400 millions d’euros perdus à Rabat et Tanger, a tenu sa première session lundi dernier.

Le tribunal va commencer à étudier le dossier et décider si le Maroc doit indemniser Marina d’Or qui réclame 407 millions d’euros pour les deux projets immobiliers perdus à Rabat et Tanger. Après des années de négociations infructueuses avec le Maroc, la société immobilière a déposé en juin 2022 une demande d’arbitrage auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) de la Banque mondiale.

À lire : Une société espagnole réclame 407 millions d’euros au Maroc

Les deux parties avaient désigné leurs arbitres respectifs, mais n’étaient pas parvenus à un accord pour nommer le troisième arbitre, bloquant le processus depuis novembre. Le Maroc avait désigné l’Italien Attila Tanzi comme arbitre, alors que Marina d’Or avait choisi le Suisse-Péruvien Fernando Piérola Castro. Mais ce n’est qu’en juillet dernier que les deux parties ont fini par désigner la Canado-équatorienne Mélanie Riofrio Piché, secrétaire du Centre d’arbitrage international de Madrid (CIAM), comme le troisième arbitre et président du tribunal, rapporte Cinco Días.

À lire : Le Maroc pourrait être condamné à payer 400 millions d’euros à une société espagnole

Marina d’Or reproche au Maroc son « inaction » dans la réalisation du projet « Ville nouvelle de Tamesna » à la périphérie de Rabat qui prévoyait la construction de 7 000 logements, d’un centre commercial, d’un hôtel trois étoiles…, le réduisant finalement à seulement quelques bâtiments isolés sans service de collecte des déchets. Dans le projet « La Perle de Tanger » dans la ville du même nom, qui prévoyait la construction de plus de 600 logements, d’un centre commercial, de deux hôtels de 5 et 4 étoiles, elle dénonce « un blocage administratif résultant de conflits internes entre autorités marocaines ».

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