Maroc : Ryanair sous le feu des critiques

12 avril 2024 - 12h00 - Economie - Ecrit par : S.A

L’obligation faite par Ryanair aux voyageurs marocains de payer les billets des vols domestiques en devise et non en dirham comme l’a exigé le ministère du Transport et de la Logistique continue de susciter des réactions. Au Parlement, le groupe Haraki appelle le ministre Mohammed Abdeljalil à protéger les droits des clients de la low cost irlandaise.

La polémique autour du paiement des billets de vols domestiques en devise et non en dirham persiste. Dans une question adressée au ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, le président du groupe parlementaire Haraki, Driss Sentissi, a indiqué que « les premiers vols de la compagnie en avril 2024 ont connu une forte demande de la part des voyageurs. Cependant, ce qui a déplu aux voyageurs est la méthode de paiement imposée par la compagnie pour l’achat de ces billets, à savoir le paiement en devise via la carte bancaire internationale, ce que de nombreux clients de la compagnie considèrent comme une tromperie de sa part. »

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« Ayant constaté que les billets n’étaient disponibles à l’achat qu’au travers de cartes bancaires marocaines internationales puisant sur des dotations en devises, le ministère a rappelé ses engagements à la compagnie le 29 mars 2024 et l’a enjoint de s’y conformer dans les meilleurs délais », a expliqué le ministère du Transport et de la Logistique dans un récent communiqué. Fort de ce constat, le département de Mohammed Abdeljalil « a décidé de permettre à Ryanair d’opérer ses vols domestiques exceptionnellement pour une durée d’un mois (à compter du dimanche 31 mars) en attendant que la compagnie se conforme à ses obligations ». Mais le député Driss Sentissi dit avoir constaté que Ryanair ne s’est toujours pas conformée à ses engagements.

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« Les billets pour tous les mois de 2024 sont actuellement proposés sur le site de vente en ligne de la compagnie, de plus, des milliers de clients qui ont réservé pour des vols après avril, notamment pour la saison estivale, se trouvent dans une situation peu enviable, ayant payé en devise », fait savoir l’élu. Il demande alors au ministre Mohammed Abdeljalil d’apporter des éclaircissements sur ce problème et d’informer le Parlement des mesures préventives que prendra son département pour protéger les droits des clients de la low cost irlandaise.

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