Maroc : faut-il s’inquiéter de la viande de volaille ?
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Le Maroc est devant une équation difficile à résoudre : le contrôle du commerce de viande d’âne et de chien. C’est ce qui ressort de la réponse du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb à une question du conseiller et chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la deuxième chambre, Abdeslam Lebbar.
Le Maroc face à une épineuse question. La question liée aux abattoirs clandestins commercialisant de la viande d’âne et de chien était au centre des débats lors de la séance de questions adressées aux ministres, mardi dernier. Selon Abdeslam Lebbar (PI), ces abattoirs continuent d’exercer en l’absence d’installations modernes et conformes aux normes, rapporte Assabah. Il a dénoncé le non-respect des mesures d’hygiène. Certains vendent leur viande sans contrôle vétérinaire, ce qui constitue une violation flagrante de la loi, a encore dénoncé le chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la 2ᵉ Chambre.
Ces viandes sont « nocives pour la santé des consommateurs, étant donné qu’elles peuvent être un vecteur de microbes et de parasites, pouvant affecter l’homme et baisser son immunité », a-t-il alerté, pointant une mission de contrôle défaillante. L’élu a accusé les hauts fonctionnaires de négligence.
Le contrôle des abattoirs est une tâche « très difficile », a reconnu Noureddine Boutayeb, soulignant que les communes territoriales rurales ou urbaines ont montré leurs limites. « Nous accordons davantage de ressources financières aux communes pour améliorer le travail des abattoirs, mais en vain », a-t-il ajouté. Le ministre délégué a alors préconisé la création de nouveaux abattoirs modernes et le renforcement de ceux qui existent déjà. Ce chantier devra être mené en coordination entre le ministère de l’Intérieur et celui de l’Agriculture, a-t-il poursuivi.
Au Maroc, bon nombre d’abattoirs ne sont pas autorisés à mener leurs activités. Dans un communiqué, l’Ordre national des vétérinaires (ONV) avaient fait savoir que ce sont seulement 8 abattoirs de viandes rouges qui ont été agréés par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa). « La majorité des unités d’abattage ne dispose pas du minimum requis en termes d’hygiène et de salubrité », avait-il précisé.
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