Maroc : le contrôle du commerce de viande d’âne et de chien, un véritable casse-tête

30 avril 2021 - 14h40 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Maroc est devant une équation difficile à résoudre  : le contrôle du commerce de viande d’âne et de chien. C’est ce qui ressort de la réponse du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb à une question du conseiller et chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la deuxième chambre, Abdeslam Lebbar.

Le Maroc face à une épineuse question. La question liée aux abattoirs clandestins commercialisant de la viande d’âne et de chien était au centre des débats lors de la séance de questions adressées aux ministres, mardi dernier. Selon Abdeslam Lebbar (PI), ces abattoirs continuent d’exercer en l’absence d’installations modernes et conformes aux normes, rapporte Assabah. Il a dénoncé le non-respect des mesures d’hygiène. Certains vendent leur viande sans contrôle vétérinaire, ce qui constitue une violation flagrante de la loi, a encore dénoncé le chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la 2ᵉ Chambre.

Ces viandes sont « nocives pour la santé des consommateurs, étant donné qu’elles peuvent être un vecteur de microbes et de parasites, pouvant affecter l’homme et baisser son immunité », a-t-il alerté, pointant une mission de contrôle défaillante. L’élu a accusé les hauts fonctionnaires de négligence.

Le contrôle des abattoirs est une tâche « très difficile », a reconnu Noureddine Boutayeb, soulignant que les communes territoriales rurales ou urbaines ont montré leurs limites. « Nous accordons davantage de ressources financières aux communes pour améliorer le travail des abattoirs, mais en vain », a-t-il ajouté. Le ministre délégué a alors préconisé la création de nouveaux abattoirs modernes et le renforcement de ceux qui existent déjà. Ce chantier devra être mené en coordination entre le ministère de l’Intérieur et celui de l’Agriculture, a-t-il poursuivi.

Au Maroc, bon nombre d’abattoirs ne sont pas autorisés à mener leurs activités. Dans un communiqué, l’Ordre national des vétérinaires (ONV) avaient fait savoir que ce sont seulement 8 abattoirs de viandes rouges qui ont été agréés par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa). « La majorité des unités d’abattage ne dispose pas du minimum requis en termes d’hygiène et de salubrité », avait-il précisé.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Istiqlal - Noureddine Boutayeb - Distribution

Aller plus loin

Maroc : faut-il s’inquiéter de la viande de volaille ?

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’inquiète des risques auxquels sont exposés les consommateurs de volailles. Selon un rapport, de nombreuses...

Maroc : rumeurs sur la vente de viande d’âne à Fnideq

Les rumeurs faisant état de la vente de la viande d’âne dans certaines boucheries de Fnideq sont fausses, assure une commission mixte de contrôle après avoir mené son enquête.

De la viande avariée destinée aux Casablancais saisie

Les éléments de la Gendarmerie royale ont réussi à intercepter un camion transportant de grandes quantités de viandes avariées. La saisie a eu lieu lundi lors d’un contrôle à...

De la viande avariée dans les assiettes des Tanjaouis

Le chauffeur du triporteur arrêté lundi, en flagrant délit de distribution de viandes avariées à Tanger à des vendeurs ambulants de sandwichs, est un repris de justice. Selon...

Ces articles devraient vous intéresser :

Agression de MRE en Europe : le parlement marocain interpellé

Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Kazyon bouscule le marché marocain : 116 magasins en un an

Avec 116 magasins ouverts en moins d’un an, Kazyon s’est imposé comme le leader du hard-discount au Maroc. Un succès fulgurant qu’il doit, non seulement à son PDG, Mohamed Benmezouara, qui cumule une vingtaine d’années d’expérience dans le secteur et a...

Maroc Telecom baisse les commissions des cartes de recharge

L’Union marocaine du travail (UMT) s’insurge contre la décision d’Itissalat Al-Maghrib (IAM-Maroc Telecom) de réduire la marge bénéficiaire des commerçants sur les cartes de recharge.

Les dessous peu reluisants de la location saisonnière au Maroc

Quels sont les problèmes rencontrés par les propriétaires d’appartements destinés à la location temporaire durant l’été, notamment dans les zones touristiques dans le domaine du logement ? Selon les propriétaires, le bien loué est le principal sujet de...

Pastèques : le Maroc perd du terrain sur le marché européen

Au premier semestre 2024, les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe ont baissé de 50,31 % par à la même période de l’année dernière.

Maroc : le pain, dangereux pour la santé ?

Une députée du Parti Authenticité et Modernité (PAM) à la Chambre des représentants alerte sur la qualité du pain fabriqué dans les boulangeries informelles.

Cosmétiques contrefaits : une bombe à retardement pour les Marocaines

Nadia Radouane, spécialiste en dermatologie et esthétique, alerte les Marocaines sur les risques liés à l’utilisation des produits cosmétiques contrefaits.

Sécurité hydrique au Maroc : les priorités du roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a donné de nouvelles orientations pour la résolution des problèmes liés à l’eau lors de son discours prononcé le lundi 29 juillet.

Maroc : remaniement ministériel imminent

Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, prévoit de réaménager son équipe. Certains ministres devraient perdre leurs postes.

Maroc : les hanouts se rebellent contre Coca-Cola

Au Maroc, un bras de fer oppose une multinationale de boissons gazeuses au Maroc (Coca-Cola) aux propriétaires d’épiceries, en raison de « pratiques commerciales abusives ».