Trop chers, les Marocains se détournent des hôtels
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Nombreux sont les Marocains qui choisissent de passer les vacances à l’extérieur du Maroc, notamment en Espagne, au Portugal ou en Turquie en raison des offres touristiques trop chères proposées dans le royaume. Le groupe thématique chargé d’évaluer les politiques publiques dans le domaine du tourisme, à la Chambre des Conseillers s’est penché sur la question.
Les dysfonctionnements qui caractérisent le secteur du tourisme au Maroc, ainsi que les contraintes qui entravent le développement du domaine touristique sont consignés dans un rapport produit par le groupe thématique chargé d’évaluer les politiques publiques dans le domaine du tourisme, à la Chambre des Conseillers. Il s’agit notamment de la cherté des services touristiques : des prix des établissements touristiques extrêmement élevés, surtout pendant la saison estivale, en comparaison avec des destinations touristiques mondiales similaires au Maroc, fait savoir le site Al3omq. Cela affecte la compétitivité et l’attraction des touristes qui préfèrent des destinations moins chères et offrant des services de meilleure qualité, y compris les Marocains qui choisissent de passer leurs vacances en Espagne, au Portugal ou en Turquie, dont le nombre ne cesse d’augmenter d’année en année, atteignant plus d’un million de touristes marocains en 2023, fait remarquer le groupe.
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En raison de la rareté ou de l’absence de contrôle, ainsi que du manque d’affichage des prix et de la disparité flagrante entre les établissements hôteliers de même catégorie, la cherté des services touristiques, qu’il s’agisse de l’hébergement ou de la restauration, constitue un véritable obstacle pour les familles de la classe moyenne, limitant leur possibilité de profiter de vacances en raison de leur incapacité à supporter les coûts des voyages et des services touristiques, souligne le rapport, ajoutant que la hausse des prix réduit la compétitivité du secteur à l’échelle internationale.
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Des défis majeurs s’imposent au tourisme marocain. Parmi eux, l’informel qui favorise la concurrence déloyale, notamment grâce aux plateformes numériques et aux réseaux sociaux qui permettent de communiquer avec les touristes et de les attirer. Le secteur informel propose des services à des prix plus bas, mettant ainsi les entreprises organisées dans une position compétitive désavantageuse, ce qui se répercute sur la qualité des services en raison de l’absence de toute forme de contrôle et de professionnalisme, affectant négativement l’expérience des touristes et leur possibilité de revenir, en plus des impacts sociaux négatifs liés à l’emploi précaire, l’absence de sécurité professionnelle et de bénéfices de la protection sociale, ainsi qu’à la diminution des opportunités de formation et de renforcement des capacités, note le rapport.
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D’après le même rapport, le tourisme marocain pâtit aussi de la mendicité. Désigné comme l’un des problèmes sociaux les plus graves que le Maroc doit affronter, constituant l’une des contraintes internes au développement du tourisme marocain, ce phénomène a pris un caractère professionnel, s’éloignant des manifestations de solidarité humaine et caritative, avec un espace public envahi par des mendiants de tous âges, femmes, vieillards et enfants, causant une gêne évidente aux citoyens et encore plus aux touristes, nuisant non seulement aux destinations touristiques mais également à l’image du pays tout entier, affectant la compétitivité touristique. Selon les membres du groupe, la mendicité prend parfois des dimensions dangereuses, notamment lorsque la demande d’aide est associée à la violence verbale. Pire, la mendicité est devenue une activité professionnelle pour de nombreux pratiquants, alors que le Code pénal l’incrimine.
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Le rapport du groupe thématique chargé d’évaluer les politiques publiques dans le domaine du tourisme, à la Chambre des Conseillers fera l’objet de discussions la semaine prochaine.
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