Ballotté entre des études de comptabilité, d’éducation physique et de boxe professionnelle, son cursus est cousu d’échecs qui finissent par le mettre à la rue. Il a connu les stupéfiants et la dépression et est actuellement en détention préventive à Mons. Il reconnaît avoir tué son père handicapé à une main et souffrant d’asthme, et justifie son acte, rapporte 7sur7.
« Physiquement, j’étais bien mais pas psychologiquement ». « Je ne trouvais pas de solution efficace pour soigner ce mal-être », narre Marwan Yahiaoui.
Les relations avec son père n’étaient pas des meilleures. Celui-ci, pas du tout content des échecs scolaires de son fils, le passait régulièrement à tabac, raconte-t-il ajoutant « j’avais peur de lui ». « J’avais de la rancœur pour lui ».
Puis vint le divorce de ses parents. Du coup, il se voyait à la rue. Le 23 décembre, vers 13 heures. « On a discuté de la maison, je ne voulais pas qu’il la vende, mais nous ne sommes pas tombés d’accord. (…) je l’ai insulté, il m’a giflé et j’ai explosé" retrace Marwan qui précise : « Je lui ai serré le cou, très fort, environ cinq minutes. Il n’avait aucune chance de s’en sortir, selon moi", détaille-t-il.
« Mon père a fait de grosses erreurs mais cela ne justifie pas mon geste. C’est triste d’en être arrivé là », regrette le 26 décembre, le meurtrier désormais aux mains de la justice et qui conclut : “Je ne me considère pas comme un garçon dangereux".