Mushi Halioua, dernier Juif du « mellah » de Marrakech
Mushi Halioua, septuagénaire, est le seul Juif vivant encore dans le “mellah” (quartier juif) de Marrakech, où il tient une boutique de tissus et accueille les touristes...
En Israël, la Cour suprême a décidé jeudi dernier que l’État ne versera aucune indemnité aux juifs du Maroc victimes de la Shoah, car ils sont inéligibles. Insatisfait de cette décision, David Yadid, l’avocat des plaignants dénonce « une discrimination pour des considérations budgétaires » et compte soumettre une demande pour une autre audience sur le sujet.
Selon les juges Neal Hendel, David Mintz et Yosef Elro, la privation de libertés et les restrictions imposées aux Juifs marocains pendant la guerre ne remplissaient pas les conditions prévues par la loi, rapporte Times of Israël. Selon la loi israélienne sur la persécution nazie, les personnes ayant souffert de problèmes de santé à la suite de persécutions nazies pendant la Shoah ont droit à des prestations et à une indemnisation.
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Ils justifient leur décision par le fait que le préjudice subi par « les Juifs marocains était principalement économique et se limitait en grande partie à leur capacité à s’intégrer au marché du travail, à acquérir une éducation en dehors de la communauté juive et à choisir leur lieu de résidence ». Les juges avanceront que les souffrances causées aux Juifs du Maroc pendant la Seconde Guerre mondiale sont la conséquence de « la pression exercée par le régime français de Vichy sur le gouvernement marocain pour qu’il applique des lois antisémites ».
Cette décision de la Cour suprême fait suite à la contestation d’un jugement du tribunal du district de Haïfa, qui avait rejeté la plainte pour persécution nazie au Maroc. Les victimes avaient alors interjeté appel. Ils réclament 400 millions de shekels par an comme indemnisation. Les survivants de la Shoah estiment que les restrictions qui leur avaient été imposées donnent un caractère légitime au préjudice subi. Ils ont également argué que la privation de leurs libertés leur avait causé une peur extrême.
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Les juges ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont d’ailleurs tenu à dissiper toute équivoque. « Les rôles de l’historien et du tribunal sont différents l’un de l’autre », ont-ils déclaré. « L’État discrimine les victimes du régime nazi pour des considérations budgétaires », a dénoncé, David Yadid, avocat des plaignants, ajoutant qu’il entend soumettre une demande pour une autre audience sur la question avec un panel élargi de juges.
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