
La mort d’une Marocaine de 14 ans relance le débat sur l’avortement
Les associations de défense des droits des femmes ont appelé mardi à la dépénalisation de l’avortement au Maroc, après la mort d’une mineure de 14 ans des suites d’un avortement...
Un ancien médecin de 65 ans, retraité, a été arrêté lundi après-midi à Agadir, pour son implication présumée dans des actes d’avortement illégaux.
L’individu, qui avait déjà des antécédents judiciaires pour des faits similaires, a été interpellé au cours d’une intervention de police dans un appartement de la ville.
Lors de l’arrestation, le médecin à la retraite a été surpris en pleine opération d’avortement sur une femme de 22 ans, en compagnie d’une autre femme, dans des conditions qui ne respectaient pas les normes d’hygiène en vigueur. Parallèlement, les agents de la police ont également arrêté une secrétaire travaillant dans une autre clinique, soupçonnée d’être complice de cet acte.
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Suite à ces arrestations, le médecin à la retraite, la secrétaire et les deux femmes impliquées ont été placés en garde à vue.
Vers une légalisation partielle ?
Le Maroc enregistre entre 600 et 800 avortements illégaux par jour. Les associations de protection des droits de la femme et des enfants, appellent à alourdir les peines des violeurs et pédophiles et à dépénaliser l’IVG. Devant les statistiques des femmes décédées pour avortement clandestin, le roi Mohammed VI avait évoqué en 2015, la possibilité de légaliser partiellement l’avortement. L’IVG devait être légalisée dans « quelques cas de force majeure » comme pour les « grossesses qui résultent d’un viol ou d’inceste, ou encore pour de graves malformations et maladies incurables que le fœtus pourrait contracter », avait-il déclaré.
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