Le mis en cause ne connaissait pas Younes Bilal qui était sa troisième victime en 2021. Il est l’auteur d’un meurtre-suicide à El Palmar en janvier et du meurtre à l’arme blanche d’un certain Kevin à Jumilla en mai. D’origine espagnole, il a été arrêté alors qu’il tentait de s’enfuir après avoir tiré à plusieurs reprises sur le Marocain avec une arme à feu qui a été retrouvée à son domicile avec d’autres fusils de chasse, fait savoir La Opinion de Murcia.
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Carlos Patricio, en détention depuis son arrestation, devrait se présenter jeudi prochain au tribunal de Totana en charge de l’affaire. Avec son aveu et le témoignage de plusieurs personnes présentes lors du crime, le procès sera de courte durée, estiment des sources judiciaires qui précisent que le prévenu ne va plus nier les faits, mais va plutôt plaider pour une requalification des faits (un homicide au lieu d’un meurtre) et une peine aussi légère que possible.
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En plus du meurtre, Carlos Patricio sera également jugé pour un délit de détention illégale d’armes et pour crime de haine. Selon plusieurs témoins, le mis en cause a proféré diverses insultes envers les « Maures » avant d’agresser mortellement Younes Bilal. La femme du Marocain et l’Association des travailleurs immigrés marocains (ATIM) tiennent à ce chef d’accusation.
« Nous n’oublions ni ne pardonnons », a déclaré Sabah Yacoubi, le président de l’ATIM dans la région, réclamant « justice pour que de tels crimes ne se reproduisent plus ». Le sort du mis en cause sera décidé par un jury populaire au cours d’un procès qui pourrait démarrer dans deux ans, la Cour provinciale étant actuellement très débordée.