Casablanca : sit-in pour la libération de Soulaimane Raissouni

29 mai 2021 - 06h40 - Maroc - Ecrit par : J.D

La mobilisation en faveur de la libération du journaliste Soulaimane Raissouni est toujours aussi grande. Un sit-in de solidarité a été organisé jeudi, devant la prison d’Oukacha à Casablanca pour alerter sur la santé critique de l’ex-rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al Yaoum.

Après 51 jours de grève de la faim, le journaliste Soulaimane Raissouni détenu depuis 1 an pour une affaire de viol, aurait perdu 31 kilos et son état de santé devient critique, a indiqué son épouse Kholoud Mokhtari, au cours du sit-in de solidarité qui a rassemblé la famille du journaliste et des militants des droits de l’Homme.

Scandant à l’unisson des slogans exigeant la libération immédiate de Raissouni et de Radi, tous emprisonnés dans deux affaires distinctes, les manifestants ont souligné que les deux journalistes sont détenus arbitrairement, car ils remplissent les critères pour être poursuivis en état de liberté.

« Le sit-in intervient après 50 jours de grève de la faim de Raissouni. Il est devenu faible et sans aucune force », a déclaré à Hespress, le père d’Omar Radi, avertissant que la situation « préoccupe tout le monde et nuit à l’image de l’État au cas où l’un d’eux viendrait à mourir ».

Le père d’Omar Radi a souligné dans sa déclaration que les deux journalistes « sont poursuivis de manière arbitraire dans le but de les garder en prison. Sinon comment est-il possible que les demandes de leur libération sous caution soient rejetées plus de neuf fois sans aucune explication du ministère public » s’est-il demandé.

Kholoud Mokhtari, épouse de Soulaimane s’est dite surprise de la déclaration de la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) qui fait croire qu’elle a encouragé et incité son époux à poursuivre sa grève de la faim. Sur ce dernier point, les militants des droits de l’homme estiment qu’il est impossible que le journaliste ait été encouragé par son épouse à souffrir davantage. Ils soutiennent que Soulaimane, qui se trouve actuellement dans un état critique doit être libéré, de même que son confrère Radi.

Jeudi, la direction de la prison locale Ain Sebaa1 a affirmé que l’état de santé de Soulaimane Raissouni est rassurant, contrairement aux allégations dénuées de tout fondement véhiculées par son épouse.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Manifestation - Droits et Justice - Prison - Omar Radi

Aller plus loin

Accusée de maltraiter Soulaimane Raissouni, la DGAPR se défend

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) ne se reconnait pas dans les accusations de maltraitance à l’encontre de Soulaimane Raissouni...

Soulaimane Raissouni condamné à 5 ans de prison pour agression sexuelle

La Cour d’appel de Casablanca a condamné, vendredi 9 juillet, le journaliste Soulaimane Raissouni à cinq ans de prison ferme pour viol et séquestration. Il est en grève de la...

Maroc : deux journalistes en grève de la faim

Deux journalistes marocains, en détention préventive depuis huit et dix mois, dans l’attente de leur jugement, observent une grève de la faim. Ils espèrent ainsi obtenir leur...

Soulaimane Raissouni met fin à sa grève de la faim

Après 122 jours, le journaliste marocain Soulaimane Raissouni a mis fin à la grève de la faim qu’il avait entamée pour dénoncer son procès qu’il qualifie de politique et...

Ces articles devraient vous intéresser :

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.