Accusée de maltraiter Soulaimane Raissouni, la DGAPR se défend
La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) ne se reconnait pas dans les accusations de maltraitance à l’encontre de Soulaimane Raissouni...
La mobilisation en faveur de la libération du journaliste Soulaimane Raissouni est toujours aussi grande. Un sit-in de solidarité a été organisé jeudi, devant la prison d’Oukacha à Casablanca pour alerter sur la santé critique de l’ex-rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al Yaoum.
Après 51 jours de grève de la faim, le journaliste Soulaimane Raissouni détenu depuis 1 an pour une affaire de viol, aurait perdu 31 kilos et son état de santé devient critique, a indiqué son épouse Kholoud Mokhtari, au cours du sit-in de solidarité qui a rassemblé la famille du journaliste et des militants des droits de l’Homme.
Scandant à l’unisson des slogans exigeant la libération immédiate de Raissouni et de Radi, tous emprisonnés dans deux affaires distinctes, les manifestants ont souligné que les deux journalistes sont détenus arbitrairement, car ils remplissent les critères pour être poursuivis en état de liberté.
« Le sit-in intervient après 50 jours de grève de la faim de Raissouni. Il est devenu faible et sans aucune force », a déclaré à Hespress, le père d’Omar Radi, avertissant que la situation « préoccupe tout le monde et nuit à l’image de l’État au cas où l’un d’eux viendrait à mourir ».
Le père d’Omar Radi a souligné dans sa déclaration que les deux journalistes « sont poursuivis de manière arbitraire dans le but de les garder en prison. Sinon comment est-il possible que les demandes de leur libération sous caution soient rejetées plus de neuf fois sans aucune explication du ministère public » s’est-il demandé.
Kholoud Mokhtari, épouse de Soulaimane s’est dite surprise de la déclaration de la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) qui fait croire qu’elle a encouragé et incité son époux à poursuivre sa grève de la faim. Sur ce dernier point, les militants des droits de l’homme estiment qu’il est impossible que le journaliste ait été encouragé par son épouse à souffrir davantage. Ils soutiennent que Soulaimane, qui se trouve actuellement dans un état critique doit être libéré, de même que son confrère Radi.
Jeudi, la direction de la prison locale Ain Sebaa1 a affirmé que l’état de santé de Soulaimane Raissouni est rassurant, contrairement aux allégations dénuées de tout fondement véhiculées par son épouse.
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