Souleimane Raissouni a déjà perdu 22 kilos depuis le début de sa grève de la faim

25 avril 2021 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

Pour avoir essuyé un refus à leur demande de libération provisoire, les deux journalistes marocains Omar Radi et Soulaimane Raissouni, ont entamé une grève de la faim depuis deux semaines. Leurs familles, préoccupées par leur état de santé, alertent.

Mis en cause dans des affaires de mœurs et de violences, Omar Radi, militant engagé des droits de l’homme et Soulaimane Raissouni, rédacteur en chef du défunt journal Akhbar al-Yaoum, sont en détention depuis plusieurs mois, bien qu’ils réfutent les faits qui leur sont reprochés. Les deux journalistes ont alors commencé une grève de la faim, pour réclamer une libération provisoire qui peine à être accordée, fait savoir l’AFP, précisant que la situation commence à inquiéter les proches des deux détenus.

Soulaimane Raissouni a déjà perdu 22 kilos et son état se détériore davantage s’inquiète sa femme, Khouloud Mokhtari. Puisque, « Soulaimane a toujours des problèmes de santé et vu la grève de la faim qu’il a entamée depuis maintenant 16 jours, je ne sais pas s’il continue de prendre ses médicaments. La nouvelle qui nous a inquiétés, c’est le dernier diagnostic des médecins de la prison qui est que Souleimane a des problèmes de potassium et de calcium. En plus, Souleimane ne sortait pas de sa cellule, avant d’entamer déjà la grève de la faim », se soucie-t-elle.

En ce qui concerne Omar Radi, « il a une maladie très grave, il avait des diarrhées aiguës lors de sa période d’incarcération, donc je ne sais pas s’il va tenir le coup ». Ainsi, « en tant que familles, nous sommes très inquiets. Je ne sais pas à qui m’adresser, mais j’ai toujours cette revendication que je ne cesse pas de dire et de déclarer devant tout le monde : il faut libérer Souleimane et Omar. Ils risquent leurs vies maintenant ! », a-t-elle lancé.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Liberté d’expression - Prison - Alerte - Grève de la faim - Omar Radi

Aller plus loin

Maroc : deux journalistes en grève de la faim

Deux journalistes marocains, en détention préventive depuis huit et dix mois, dans l’attente de leur jugement, observent une grève de la faim. Ils espèrent ainsi obtenir leur...

Mâati Monjib entame une grève de la faim

Après le démenti formel de la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), le détenu Mâati Monjib veut entamer une grève de la faim....

Une grève de la faim de 24 h en soutien à Soulaiman Raissouni ce mercredi

En soutien au journaliste Soulaiman Raissouni, le comité France de soutien à Maâti Monjib lance une campagne internationale de grève de la faim le mercredi 26 mai 2021. À cet...

Le Maroc a connu une « régression sans précédent » de la liberté de la presse, selon l’AMDH

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) épingle à nouveau le Maroc dans le domaine de la liberté d’expression. Dans son rapport annuel sur les libertés publiques,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Litige en copropriété au Maroc : la justice donne raison au résident

La justice marocaine a débouté un syndic de propriétaires qui demandait d’enjoindre un résident à s’acquitter de la somme de 5 700 dirhams correspondant aux cotisations mensuelles.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.