Deux boxeurs marocains harragas en Pologne
Deux boxeurs marocains ont profité de leur participation à un tournoi en Pologne pour disparaître sans laisser de traces. Ce n’est pas la première fois que des sportifs se sont...
En prison depuis six mois, le boxeur Karim Yahiaoui, 36 ans, a surpris les juges lors de son audience. En visioconférence depuis la maison d’arrêt, le Montpelliérain éclate en sanglots et supplie pour sa remise en liberté.
"S’il vous plaît, Madame la juge, aidez-moi ! Je vis une injustice ; je suis en prison pour rien depuis six mois. Je suis allé pour arranger des histoires, et je me retrouve en prison. Je vous en supplie, aidez-moi !", supplie Karim Yahiaoui. Le boxeur est soupçonné de deux tentatives de meurtre, rapporte Midi Libre.
La présidente rappelle que trois procédures sont jointes. En février, un homme avait été quasiment égorgé lors d’une bagarre, la nuit. Cette même nuit, Karim, blessé à la main et hospitalisé, a cherché à voir le blessé. Le 30 juillet, deux violentes altercations surviennent dans le quartier Lemasson, avec coups de feu et coups de couteau. Le boxeur est soupçonné d’être le tireur. La cible : deux frères. En février, l’un d’eux a été abattu, à la Mosson, d’une rafale de kalachnikov.
"Avec ces tentatives de meurtre qu’on lui reproche, on est dans le délire le plus complet", estime Figuerroa, son avocate. "Il s’est interposé, il n’a pas donné un seul coup. Tout le monde sait que ces deux frères font du trafic et avaient des contentieux avec beaucoup de monde, poursuit l’avocate. C’est un grand gaillard qui est au bout du rouleau. Je suis très inquiète".
"Patrick Vignal était venu me voir pour monter des brigades de grands frères et de médiateur, et j’ai eu le tort de m’improviser médiateur", a confie à l’audience Karim Yahiaoui. "Je connaissais ce jeune qui habitait rue de la Méditerranée, et je suis allé le voir en prison, comme je suis allé voir d’autres jeunes des quartiers de Montpellier, confirme le député LREM de l’Hérault, également candidat à la mairie de Montpellier.
"Quand il s’est remis à boxer, il voulait s’en sortir ; il est venu me voir et je lui ai parlé de mon projet d’ambassadeurs du territoire, des femmes et des hommes respectés qui peuvent aider la police municipale, raconte-t-il. Mais ce sont des gens qui travaillent avec leurs têtes, pas avec leurs poings. J’ai peur que pour Karim, ce soit trop tard."
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