Un technicien de confession musulmane, qui travaillait dans une centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, dans l’Aude, a gagné son procès contre le ministère de la Transition écologique. Il sera réintégré avec l’obtention d’une indemnité de 1500€.
Amir, qui travaillait depuis mai 2018, pour le compte d’un prestataire d’EDF, a été congédié en janvier 2019. Après un premier recours administratif en mars 2019, on lui indiqua, qu’il serait inscrit dans le Fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique et qu’il serait connu " pour sa fréquentation de la mouvance salafiste et pour sa proximité avec des individus pratiquant un islam radical ". Mais, il a obtenu satisfaction, mardi 22 décembre 2020, devant le tribunal administratif de Toulouse d’après lequel le ministère " ne se réfère à aucun fait précis et circonstancié qui serait de nature à établir la réalité des relations d’Amir avec des individus pratiquant un islam radical ", fait savoir La Dépêche.
Ainsi, au terme du procès, la justice a ordonné l’annulation de la décision et la réintégration totale du technicien dans la centrale nucléaire dans un délai de deux mois. De plus, l’État est tenu de lui payer 1500€. " C’est une grande nouvelle, j’ai relu la décision au moins dix fois. Je me suis dit qu’il y avait une justice ! ", a affirmé le plaignant à La Dépêche, même s’il a chômé pendant deux ans avant ce jour de victoire.
Pour Sefen Guez Guez, avocat du plaignant, " cette nouvelle victoire illustre les dérives de la prétendue lutte contre la radicalisation où de parfaits innocents voient leur carrière brisée sur la base de simples dénonciations calomnieuses ".