« Il n’y a aucune excuse à l’inaction. Les membres de la communauté qui sont des experts dans ce domaine ont élaboré plus de 60 recommandations concrètes qui contribueraient grandement à éradiquer la haine », a indiqué Nusaiba Al-Azem, avocate et deuxième vice-présidente de la mosquée de London lors d’une conférence de presse, lundi dernier.
Il a fallu plusieurs séances de consultation avec des membres de la communauté musulmane partout au Canada pour atteindre ce résultat. Les experts proposent entre autres la mise en place de différentes mesures dont la création d’un bureau de l’envoyé spécial pour l’islamophobie, l’élaboration de stratégies provinciales de lutte contre l’islamophobie dans le domaine de l’éducation ou encore des campagnes de sensibilisation du public.
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« Nous mettons en avant des actions politiques réalisables pour le changement, car la réalité est que depuis l’attaque de London, nous continuons à voir des actes quotidiens de violence physique, trop longs à nommer, d’un océan à l’autre », a déclaré Mustafa Farooq, directeur général du CNMC, appelant Ottawa à un engagement concret. Selon le responsable, à l’heure actuelle, il n’existe pas de ressources ou de stratégies spécifiques pour lutter contre l’islamophobie, « même si le gouvernement fédéral s’engage à la combattre ».
Après l’attaque de la famille Afzaal qui a fait quatre morts, la communauté musulmane et la mosquée de London, en Ontario, avaient appelé à un sommet national sur l’islamophobie. Ce sommet aura lieu le 22 juillet. Nusaiba Al-Azem affiche son optimisme. « Nous abordons le sommet de jeudi de manière optimale, en espérant que le changement suivra rapidement », a-t-elle dit.