Loi de finances 2022 : voici les recommandations du patronat
Le patronat marocain vient de présenter ses recommandations dans le cadre du projet de loi de finances pour 2022, actuellement en examen au parlement.
Nadia Fettah Alaoui
Lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2022 au Parlement lundi, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances a critiqué la gestion des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) restés à la tête du gouvernement pendant une décennie.
« Depuis dix ans, notre pays n’a pas réalisé les progrès à la hauteur de ses capacités. Notre situation aurait été meilleure si nous avions une plus grande immunité pour faire face à la pandémie de Covid-19. Les politiques gouvernementales, au cours des dix dernières années, ont engendré des échecs économiques et sociaux, qui ont anéanti les acquis réalisés précédemment et ont constitué un obstacle au développement au lieu d’en être le moteur », a dénoncé la ministre.
À lire : Maroc : quel est le budget du palais royal pour 2022 ?
Même si la crise liée au coronavirus est sans précédent, elle estime qu’elle n’explique pas à elle seule tous les problèmes économiques et sociaux et ne doit pas être une excuse pour cacher des crises d’avant-Covid, ou justifier des dysfonctionnements accumulés pendant 10 ans. Après avoir prononcé ce sévère réquisitoire contre les gouvernements dirigés par le PJD, Nadia Fettah a assuré que l’actuel exécutif veut changer de paradigme à travers le projet de loi de finances (PLF) 2022. Le PLF vise à répondre aux attentes fondamentales des citoyens en matière de santé, d’éducation et d’emploi, redonner du dynamisme à l’investissement privé, accompagner l’entreprise nationale et l’inciter à créer des opportunités d’emploi et continuer à soutenir l’investissement public.
« Le gouvernement veut mobiliser les efforts et l’intelligence collective de toutes les forces vives pour faire face à ces cumuls négatifs et proposer les alternatives qui vont répondre aux attentes des citoyens et régler leurs problèmes », a-t-elle dit, ajoutant que le nouvel exécutif est déterminé à faire du PLF-2022, un point de départ pour la mise en œuvre de son programme, qui tire ses orientations et ses priorités des discours royaux et dont les composantes sont en harmonie avec les conclusions du rapport sur le Nouveau modèle de développement ».
À lire : Loi de Finances 2020 : un déficit budgétaire abyssal
Concrètement, l’actuel gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch, patron du Rassemblement national des indépendants (RNI) entend créer 250 000 emplois directs en 2022 et 2023, pour une enveloppe globale de 2,25 MMDH, insuffler une nouvelle dynamique au programme “Intelaka” et lancer “Forsa” pour 1,25 MMDH, injecter 9 MMDH dans le secteur de la Santé, dont 5 MMDH pour l’infrastructure et mobiliser l’investissement public 245 MMDH, dont le financement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
Aller plus loin
Le patronat marocain vient de présenter ses recommandations dans le cadre du projet de loi de finances pour 2022, actuellement en examen au parlement.
Le budget du palais royal s’élève 543 millions de dirhams, selon le projet de loi de finances 2022 adopté lundi dernier par le gouvernement. Ce même montant était alloué à...
La déroute du Parti Justice et Développement (PJD) aux législatives du 8 septembre continuent de susciter des réactions de la part des analystes politiques. David Goeury, membre...
Un important solde budgétaire négatif de 41,3 milliards de dirhams (MMDH) est constaté après l’exécution de la loi de finances (LF) à fin septembre 2020, fait savoir le...
Ces articles devraient vous intéresser :