Comment le Maroc compte-t-il relancer son économie ?

27 octobre 2021 - 22h20 - Economie - Ecrit par : S.A

Le Maroc mise sur un investissement public massif pour relancer son économie frappée de plein fouet par la crise sanitaire liée au Covid-19.

Le Maroc prévoit « la mobilisation d’un investissement public de 245 milliards de dirhams, un chiffre record, crucial pour remettre en marche l’économie », a déclaré la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui lors d’une conférence de presse sur le projet de loi de finances 2022 (PLF).

Lundi, elle a présenté le premier PLF 2022 du gouvernement d’Aziz Akhannouch au Parlement, lequel projette une accélération de la croissance de 5,2 % en 2021, avant un ralentissement à 3,2 % en 2022, rapporte l’AFP. Le FMI se montre plus optimiste. Il prévoit un taux de croissance de 5,7 % pour le Maroc en 2021. Au cas où le royaume atteindrait ce taux de croissance, son économie sera la plus dynamique du Maghreb (+3,4 % pour l’Algérie et +3 % pour la Tunisie). En 2020, le pays avait fait face à sa pire récession (−7 %) en un quart de siècle en raison des effets de la pandémie de Covid-19.

À lire : Maroc : quel est le budget du palais royal pour 2022 ?

Côté social — priorité annoncée du nouveau gouvernement issu des élections législatives de septembre -, le PLF ambitionne de créer 250 000 emplois directs durant les deux prochaines années, a précisé la ministre. Selon les récentes estimations de la banque centrale, le taux de chômage au Maroc est monté jusqu’à près de 13 %. Le nouveau gouvernement insuffler une nouvelle dynamique au programme “Intelaka” et lancer “Forsa” pour 1,25 MMDH, injecter 9 MMDH dans le secteur de la Santé, dont 5 MMDH pour l’infrastructure et augmenter le budget de l’éducation de 480 millions d’euros.

Le PLF ambitionne également de résorber le déficit budgétaire de 6,2 % du PIB cette année à 5,9 % en 2022. « Notre priorité est de renforcer l’État social dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’emploi, et d’avancer dans le projet de généralisation de la protection sociale », a souligné Nadia Fettah.

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