Omar Brouksy, journaliste de l’Agence France-Presse à Rabat, s’est vu retirer son accréditation au Maroc. Jeudi, le journaliste avait parlé de "candidats proches du palais royal" dans un article sur les élections législatives partielles à Tanger. C’est ce qui lui a coûté son droit d’exercer au Maroc d’après le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi.
La dépêche dans laquelle Omar Brousky souligne que des candidats "proches du palais" prennent part à ces élections, faisant référence aux membres du Parti Authenticité et Modernité, a été modifiée par la suite par l’AFP.
L’agence de presse a ainsi remplacé "candidats proches du Palais" par "candidats du Parti Authenticité et Modernité, fondé en 2008 par Fouad Ali El Himma, un proche du roi".
Le gouvernement marocain explique dans un communiqué qu’il s’agit d’"une dépêche anti-professionnelle", qui mêle l’institution monarchique au scrutin électoral.
Philippe Massonnet, directeur d’information à l’AFP, espère que les autorités marocaines reviendront sur leur décision, affirmant que le reportage de Brousky "n’avait d’autre but que d’informer".
Le journaliste qui fait trop parler de lui au goût de certains de ses confrères marocains, avait déjà été agressé fin août dernier devant le parlement à Rabat, alors qu’il couvrait une manifestation du Mouvement 20 février contre la cérémonie d’allégeance au Roi.