Ouarzazate : pas d’hôtels, pas de cinéma

6 avril 2024 - 07h30 - Economie - Ecrit par : S.A

Abderrahman Drissi, membre du Groupe Haraki à la Chambre des Conseillers, a interpellé le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid sur le blocage du tournage de cinq films à Ouarzazate en raison de la fermeture de plusieurs hôtels.

« Quand nous parlons de tournage de films, nous parlons d’hôtels », a déclaré Abderrahman Drissi lors d’une réunion de la commission thématique sur le tourisme à la Chambre des Conseillers, faisant savoir que la fermeture de plusieurs hôtels est à l’origine du blocage de la réalisation de cinq films internationaux à Ouarzazate. Une perte pour l’activité touristique. Il expliquera que l’industrie cinématographique augmente le nombre de nuits d’hôtel et fournit des emplois pour de nombreux figurants et techniciens. De plus, le tournage de tout film étranger nécessite au moins trois mois, et conduit à remplir 50 à 60 % des hôtels. Pour étayer ses propos, le membre du Groupe Haraki assure que tous les hôtels d’Ouarzazate étaient réservés pendant le tournage de « Gladiator 2 ». « Je défie quiconque de promouvoir touristiquement le Maroc comme l’a fait le film Gladiator qui a été tourné à Ouarzazate », a-t-il lancé.

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Fort de l’impact de l’industrie cinématographique sur le tourisme. Drissi a demandé au ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication de suivre l’exemple de la Jordanie en accélérant la procédure d’autorisation pour le tournage de films étrangers dans le « Hollywood de l’Afrique », le surnom attribué à Ouarzazate, destination phare pour les producteurs et les cinéastes du monde. Selon ses explications, le retard dans les autorisations pousse les réalisateurs à choisir d’autres pays pour le tournage.

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Évoquant par ailleurs l’explosion survenue sur le lieu du tournage du film « Gladiator 2 », l’ancien président de la commune de Ouarzazate a indiqué que la présence du ministre Mohamed Mehdi Bensaid, sur le site de l’incident « était importante, car le réalisateur du film Ridley Scott envisageait de quitter la ville et de changer de lieu de tournage ». Selon Drissi, ce départ aurait été un coup dur pour l’industrie cinématographique dans la région.

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