Garde de leur petit-fils : le combat des parents d’Imane Saadaoui

15 avril 2023 - 19h20 - Espagne - Ecrit par : P. A

Les parents d’Imane Saadaoui, la jeune marocaine tuée par son mari le 1ᵉʳ novembre à Valence, attendent toujours d’obtenir la garde de leur petit-fils âgé de 14 mois, placé dans un centre pour enfants par le Conseil d’Estrémadure après le décès de sa mère. Pourtant, ils ont fourni tous les documents nécessaires.

Les amis d’Imane, qui vivait à Cáceres (Valence), avaient proposé de garder le bébé jusqu’à ce que ses grands-parents maternels résidant au Maroc viennent le récupérer. Mais les autorités d’Estrémadure ont refusé au motif qu’ils ne sont pas des parents directs du bébé et ont décidé de placer l’enfant de 14 mois sous la garde des services sociaux.

Les parents d’Imane, Moustafa Saadaoui et Malia Lwai, sont arrivés à Valence un mois après la disparition tragique de leur fille, le temps d’obtenir toutes les autorisations nécessaires pour quitter Casablanca pour la première fois de leur vie. Ils ont pris le soin de préparer toute la documentation nécessaire pour obtenir rapidement la garde de leur petit-fils. Mais après quatre mois en Espagne, ils n’ont toujours pas réussi à obtenir ce document les autorisant à retourner avec l’enfant au Maroc.

À lire : Les parents d’Imane, tuée en Espagne, à la recherche de leur petit-fils

« Tout est en bonne voie », assurent pourtant des sources proches du dossier. Depuis leur arrivée en Espagne, les grands-parents ont le droit de rendre visite à leur petit-fils deux fois par semaine. Mais ils sont « épuisés » et le temps joue contre eux, car ils ont pris des visas de sept mois, espérant retourner plus tôt au Maroc où ils ont laissé deux autres enfants mineurs, âgés de 15 et 9 ans, et la première fille d’Imane issue d’un précédent mariage.

Par ailleurs, les parents d’Imane ont engagé un avocat et se sont constitués partie civile afin d’obtenir justice. Ils demandent à rapatrier le corps de la jeune femme au Maroc pour l’enterrer dignement. Mais le tribunal continue de garder le corps d’Imane à la morgue pour les besoins de l’enquête. Le mari d’Imane, accusé du meurtre de celle-ci, reste en prison.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Famille - Enfant - Rapatriement - MRE

Aller plus loin

Le meurtrier d’Imane, tuée mardi, au tribunal

Le Marocain qui a tué mardi à Cáceres (Valence) sa femme également d’origine marocaine, Imane Saadaoui, a été présenté ce jeudi au juge.

Les parents d’Imane, tuée en Espagne, à la recherche de leur petit-fils

Les parents d’Imane Saadaoui, la jeune femme marocaine tuée par son mari le 1ᵉʳ novembre à Cáceres (Valence), demandent l’aide de l’ambassade du Maroc à Madrid pour récupérer...

Une Marocaine depuis un an dans une morgue en Espagne

Déjà un an qu’Imane Saadaoui a été tuée par son mari à Valence. Le corps de la Marocaine est toujours gardé à la morgue pour les besoins de l’enquête. Ses parents tentent de la...

Mort de Medhi Narjissi : ses parents accusent la Fédération

Quelques semaines après la disparition de leur fils, les parents du rugbyman français Medhi Narjissi, joueur du Stade toulousain formé à Agen, âgé de 17 ans, sont toujours sous...

Ces articles devraient vous intéresser :

Agression de MRE en Europe : le parlement marocain interpellé

Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).

La force économique des MRE se reflète à la Bourse de Casablanca

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les investisseurs étrangers détiennent à, eux seuls, plus du quart de la capitalisation boursière de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC).

Transferts de fonds des MRE : un record et une bouffée d’air pour le Maroc

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent fortement à l’économie marocaine à travers les transferts de fonds qui vont crescendo ces dernières années. Ces flux sont passés de 22,96 milliards de dirhams en 2000 à 93,67 milliards en 2021.

Le mariage des mineures au Maroc : une exception devenue la règle

Depuis des années, le taux de prévalence des mariages des mineurs évolue en dents de scie au Maroc. En cause, l’article 20 du Code de la famille qui donne plein pouvoir au juge d’autoriser ce type de mariage « par décision motivée précisant l’intérêt...

Jet-skis, bateaux de plaisance... que dit la douane marocaine ?

La douane marocaine a mis en place un régime d’admission temporaire pour les moyens de transport maritimes privés, en particulier les bateaux de plaisance, appartenant à des personnes résidant à l’étranger.

MRE : voici ce qui est interdit d’importer au Maroc

Chaque année, des millions de MRE rentrent au Maroc, notamment durant les vacances d’été. Par tradition, ils apportent des cadeaux pour la famille. Mais attention : la douane veille sur certains produits interdits ou d’autres qui nécessitent une...

MRE : du changement pour les voitures à la douane

En vue de fluidifier le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) durant l’opération Marhaba 2024, l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) a mis en place de nouvelles mesures de facilitation. Ces dispositions visent à simplifier...

Le Maroc veut séduire les MRE avec un programme logement sur mesure

Le ministère de l’Aménagement du territoire national a lancé une vaste campagne d’information à l’intention des Marocains du monde. Intitulée « L’Urbanisme et l’Habitat au service des Marocains du Monde », cette initiative vise à faciliter l’accès des...

Evincée, Salima Belabbas retrouve sa place sur RTL

Écartée de la présentation du JT de 19h sur RTL en janvier, Salima Belabbas revient en force en tant qu’animatrice de deux émissions phares de la chaîne privée.

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.