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Photo : Le Parisien
Depuis quatre ans, la famille Bouziri constituée de cinq membres vit dans un appartement minuscule, côtoyant l’insalubrité, la promiscuité. Leur demande d’un logement social est toujours en cours, alors qu’avec un père handicapé, un enfant autiste, ils devraient se retrouver tout en haut de la liste.
« Ici, on ne vit pas, on survit », lance Mounia Bouziri, fatiguée des conditions difficiles dans lesquelles ils vivent depuis des années. La jeune femme habite depuis 4 ans, dans 12 mètres carrés, dans le XVIIIᵉ arrondissement, avec son mari Mohammed El Hachemi et leurs trois enfants, dont un bébé de huit mois. En intégrant cet appartement minuscule, ils espéraient pouvoir en repartir assez vite pour un logement social. Mais depuis, ils y sont toujours.
« On n’est pas exigeant, on veut juste un peu plus d’espace pour les enfants », résume Mounia. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé d’offrir à sa famille une habitation décente. La jeune femme explique avoir fait toutes les démarches nécessaires avec son mari pour accéder à un logement social.« On est prioritaire, mais rien n’avance », commente son époux qui se retrouve aujourd’hui avec des problèmes de dos, après un accident de travail. Sans possibilité de travailler pour offrir une meilleure condition de vie à sa famille, il se dit impuissant face à la situation. « Personne n’en a rien à faire », souffle-t-il, désabusé.
En dehors de sa promiscuité pour une famille de cinq, leur logement a été déclaré insalubre : « Une seule prise qui marche, des souris qui mangent les fils électriques, des toilettes dans la cour et même pas de plaques de cuisson… », énumère le père de famille, en montrant des photos de la moisissure sur les murs, causée par l’humidité. En somme, il faut que la famille déménage de cet appartement qui reste un véritable danger pour la santé. Mais sans moyens et sans une réponse favorable à leur demande d’avoir accès à un logement social, ils seront obligés de se contenter du cagibi qui leur sert d’appartement, et qui leur coûte 450 euros par mois, dont 200 euros non déclarés, à un propriétaire privé qui vit à l’étranger, rapporte Le Parisien.
Avant Paris, la famille Bouziri vivait à Troyes, dans l’Aube, dans un appartement de 70 mètres carrés, avec terrasse. « On a sacrifié tout ce qu’on avait pour notre fils Jawad. On veut à tout prix qu’il s’en sorte quand il sera grand ». Jawad est l’enfant atteint d’autisme. Aujourd’hui âgé de 6 ans, le diagnostic de son mal a été posé lorsqu’il avait 2 ans. Les parents, soucieux d’aider leur fils, ont décidé de venir à Paris, en espérant trouver une aide appropriée. « On n’a pas à se plaindre du côté de Jawad. Grâce au programme dont il bénéficie, il a commencé à parler. On ne peut pas quitter Paris ». La seule solution reste les logements pour lesquels ils sont désignés prioritaires depuis plusieurs mois, mais sans rien voir venir.
L’histoire de la famille Bouziri met à nu le cruel déficit de logements sociaux en Ile-de-France. Pourtant, selon certaines données, Paris est un très bon élève en ce qui concerne « la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain ». Le rapport publié mardi par le ministère du Logement sur la question ne cite pas Paris parmi les villes qui n’ont pas construit suffisamment de logements sociaux, indique Le Parisien.
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