Maroc : syndicats et ONG demandent l’annulation des primes de départ des ministres

25 septembre 2021 - 18h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Des syndicats, des ONG et des politiques s’opposent aux primes de départ des ministres du gouvernement Saâdeddine El Othmani. Dans ce sens, ils organisent ce samedi 25 septembre un sit-in devant le siège du Parlement à Rabat, pour protester contre ces primes et appeler à leur suppression pure et simple.

Les indemnités de départ des ministres du gouvernement sortant coûteront 10,4 millions de dirhams au budget de l’État. Une somme énorme aux yeux des syndicats, des ONG et des politiques qui organisent un sit-in ce samedi devant le siège du Parlement. Les instances syndicales, la confédération démocratique du travail (CDT), l’union marocaine du travail (UMT), des ONG et des partis politiques vont participer à ce mouvement de colère initié par l’Association de défense des deniers publics, rapporte Al Akhbar.

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D’ores et déjà, ils donnent le ton. Dans un communiqué, la CDT a appelé tous les secteurs et les citoyens dans la région de Rabat à participer massivement à cette manifestation pour protester contre cette rente politique, notamment les pensions de retraite des ministres. L’UMT dénonce une rente politique que la morale et l’éthique politique rejettent et suggère que cette somme d’argent soit versée au fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Covid-19, « Fonds Mohammed VI », afin de lui permettre de poursuivre sa mission de prise en charge des salariés des secteurs sinistrés.

À lire : Voici combien vont toucher les ministres du gouvernement El Othmani

Pour rappel, El Othmani percevra un chèque de 700 000 DH comme indemnité de départ, chaque ministre du gouvernement sortant 600 000 DH, et chaque secrétaire d’État 500 000 DH. Cette indemnité dépasse 10 fois le salaire forfaitaire global de chaque bénéficiaire. Outre l’indemnité de départ, les membres du gouvernement auront droit, durant toute leur vie, à une pension de retraite : 48 000 DH pour l’ancien chef de l’exécutif, 39 000 DH pour les ministres et 30 000 DH pour les secrétaires d’État. Au cas où l’un des bénéficiaires décéderait, la moitié de cette pension sera automatiquement versée aux ayants droit.

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