Polémique autour d’une affaire de viol conjugal au Maroc
La Cour de cassation a récemment annulé une décision de la cour d’appel de Tanger qui avait condamné un homme pour le viol de son épouse.
Critiquée pour les vidéos qu’elle a publiées sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, Nadia El Bouroumi, l’avocate pénaliste du barreau d’Avignon qui défend deux hommes au procès des viols de Mazan, se défend. Elle a décidé de porter plainte pour harcèlement et menaces.
Fidèle à ses habitudes, Nadia El Bouroumi a dévoilé les coulisses de son métier sur sa page Instagram, suivie par près de 50 000 personnes. Cette fois, il s’agit de vidéos publiées sur les réseaux sociaux pour commenter l’affaire des viols de Mazan. Dans l’une des vidéos, elle se filmait en train de danser sur le refrain du morceau Wake Me Up Before You Go-Go (« Réveille-moi avant de partir » en anglais) du groupe Wham !. Dans une autre, celle qui défend deux hommes au procès des viols de Mazan s’est également filmée en déclarant : « Je sors du procès Pélicot. Pfiouuuuu ! ou Ça chauffe aux Assises ! Elle [Gisèle Pélicot, NDLR] s’est mise en colère. Moi, j’ai pris le micro en disant que c’était elle qui avait souhaité que ce soit public et que maintenant, il ne s’agissait pas de se plaindre ». Ces vidéos ont suscité l’indignation.
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« Il n’y a pas d’indécence, s’explique El Bouroumi sur BFMTV. Dans ma légende, j’explique qu’il faut se lever tôt pour me museler. » Elle dit être harcelée depuis le début de la polémique. « Cette chanson pour ceux qui doivent se lever tôt avant d’arriver à me faire taire. J’ai été humiliée, insultée, j’ai réagi avec humour. Ça a été transformé », se justifie-t-elle encore. L’avocate pénaliste du barreau d’Avignon affirme que ses vidéos ont été « détournées de leur objet » et « mal interprétées ».
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« J’explique (dans ces vidéos) que je comprends lors de mon intervention que quand elle est sous soumission chimique, contrairement à ce que nous avait dit l’expert, ce n’est pas un poids mort. Techniquement, cela doit permettre de discuter de la soumission chimique et des conséquences que ça peut avoir. Est-ce que j’ai le droit de prendre la parole dans une cour d’assises ?, questionne-t-elle. Quoique l’on fasse la décision est prise et les médias décident. J’ai de la peine pour mes clients parce qu’ils sont traités comme des moins que rien. On ne peut rien dire, on n’a pas le droit ».
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Tentant de montrer sa bonne foi, El Bouroumi a publié samedi un long communiqué dans lequel elle assure : « à aucun moment je n’ai cherché à me moquer de Gisèle Pélicot, que je considère comme une personne fragilisée et victime dans cette affaire ». Insuffisant pour couper court à la polémique. Agacée, l’avocate a annoncé qu’elle allait déposer plainte contre X pour insultes et harcèlement, fait savoir Midi Libre. « On m’envoie des mails, des messages sur les réseaux sociaux, sur les réseaux sociaux de mes filles », confie-t-elle. Elle compte également déposer plainte auprès de l’Arcom. « Il y a une forme de manipulation de l’opinion publique par les médias qui est très forte », estime El Bouroumi.
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