Face à l’instrumentalisation croissante de la religion en vue de mener des attaques terroristes, Nasser Bourita a proposé l’approche marocaine qui, selon lui, est « toujours constante, même dans les moments difficiles ».
Au cours de la conférence ministérielle pour la promotion de la liberté religieuse organisée en visioconférence par la Pologne et les États-Unis, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a fustigé cette situation en vogue depuis quelques années. Dans son discours, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé le modèle unique du Maroc où le Roi Mohammed VI est Commandeur des croyants et garant de la liberté de culte. À l’en croire, l’approche marocaine était basée sur trois aspects à savoir la clairvoyance, l’ouverture et le pragmatisme.
« La conviction du Maroc est que la religion est détournée alors qu’elle devrait être un vecteur d’unité face aux divisions prônant la négation de l’autre, un facteur de dialogue face au refus de la tolérance et de la coexistence et une source de lumière face aux courants obscurantistes qui refusent la modération et demeurent dans l’ignorance », a précisé le chef de la diplomatie marocaine.
À titre d’exemples, il a cité certaines institutions mises en place par son pays à savoir l’Institution de la Commanderie des Croyants instituées pour protéger les concitoyens juifs de la barbarie du nazisme et à soutenir la restauration des mosquées et des synagogues ainsi que d’autres institutions scientifiques et culturelles à l’image de la Maison de la Mémoire à Essaouira et le Musée de la Culture Juive à Fès.
Évoquant le discours du roi lors de la visite du Pape François au Maroc, il a rappelé l’une des citations du roi qui consiste à « embrasser les valeurs de modération, à réaliser les impératifs de co-connaissance et à appréhender la conscience de l’altérité » pour vivre dans un monde meilleur.