Casablanca : manifestation contre la normalisation Maroc-Israël
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Près de quatre ans après, la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël reste un sujet d’actualité, surtout depuis le déclenchement de la guerre entre l’État hébreu et le mouvement palestinien du Hamas. Mustapha Ramid, ancien ministre marocain de la Justice, revient sur ce rapprochement historique.
L’hostilité de l’Algérie à l’égard de Rabat a joué un rôle clé pour pousser le Maroc à signer l’accord de normalisation de ses relations avec Israël, a affirmé Mustapha Ramid, ancien ministre marocain de la Justice (2012-2017) lors de la conférence du Forum Ahmed Raissouni, soutenant que les contraintes spécifiques de chaque pays peuvent stimuler les efforts de normalisation. Il ajoutera : « Pour le Maroc, cela concerne principalement la question du Sahara marocain […] Les puissances occidentales exploitent souvent les crises internes aux pays pour exercer des pressions supplémentaires ».
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Sous l’égide de l’administration Trump, le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël en décembre 2020 en échange de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Ce rapprochement historique est à l’origine de la dégradation des relations entre Rabat et Alger. Cette dernière a rompu de façon unilatérale ses relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août 2021 en raison « d’actions hostiles » du royaume à l’égard du pays. « Les services de sécurité et la propagande marocains mènent une guerre ignoble contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants », avait accusé Ramtane Lamamra alors ministre algérien des Affaires étrangères. De son côté, le ministère marocain des Affaires étrangères avait regretté cette décision, et rejeté « les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent ». « Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines », indiquait un communiqué.
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Ce rapprochement historique a également mis en difficulté le parti au pouvoir, le Parti de la Justice et du développement (PJD) alors dirigé par Saaddedine El Othmani, également chef du gouvernement. Les islamistes ont toujours affiché leur opposition à une éventuelle normalisation des relations entre les deux pays. En actant ce rapprochement historique, le prédécesseur d’Aziz Akhannouch s’est mis à dos les membres de sa formation politique, mais aussi le peuple marocain acquis à la cause palestinienne. Conséquence : le parti a perdu les élections de septembre 2021.
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