Nouveau rebondissement dans l’affaire Hassan Tazi

7 janvier 2024 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : A.P

Plusieurs témoins ont été auditionnés vendredi devant la cour d’appel de Casablanca dans le cadre du procès de l’affaire dite Dr. Hassan Tazi, du nom du célèbre chirurgien esthétique, poursuivi pour traite d’êtres humains, abus de faiblesse et escroquerie.

Les déclarations de l’agent de sécurité de la clinique Chifaa, dont est propriétaire l’accusé, ont suscité la vive réaction des avocats de la défense qui ont accusé l’agent de « faux témoignage », notant des contradictions et des incohérences dans ses déclarations. L’avocat a mis en évidence ces « contradictions » dans les déclarations du témoin, soulignant que ce dernier avait affirmé par exemple que l’employée recevait 70 000 dirhams, une information qu’il n’a pas pu confirmer devant le tribunal.

« Le témoin dit que les accusées Amina et Fatima ont de grands pouvoirs dans la clinique, mais en réalité, ces déclarations ne sont pas vraies ; Amina travaille seulement une demi-journée, et Fatima est une réceptionniste », relève la défense. Et d’ajouter : « Ce témoin parle précisément de la commission dans les procès-verbaux de la police, disant qu’elle varie entre 20 et 10 pour cent, mais devant le tribunal, il dit que c’est ce qui se dit ? ».

À lire : Procès de Hassan Tazi : des révélations qui pourraient tout changer

La défense de Tazi prévoit de déposer une plainte auprès du procureur général « pour clarifier le fait que ce témoin a fait de fausses déclarations et induit en erreur la justice ». Mais le parquet ne partage pas cet avis, assurant n’avoir relevé aucune contradiction dans le témoignage de l’agent de sécurité qu’il trouve au contraire « précis, détaillé et cohérent, malgré la diversité des questions qui lui ont été posées par les forces de l’ordre, le juge d’instruction ou le tribunal ».

Les avocats ont également rappelé que le témoin avait déposé une plainte contre la clinique, ce qui rend son témoignage « irrecevable » selon la loi. En réponse, le vice-procureur général a indiqué avoir « intentionnellement omis de mentionner ce point, car l’action en justice intentée par le témoin est contre l’établissement et non les accusés, même s’ils travaillent pour l’établissement ». Finalement, la cour a rejeté la demande de la défense de ne pas considérer ce témoignage.

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