Retour des mineurs : le Maroc n’a pas fourni les renseignements demandés par l’Espagne

2 janvier 2022 - 14h20 - Espagne - Ecrit par : P. A

L’Espagne attend toujours les informations demandées au Maroc sur les 700 mineurs non accompagnés encore à Ceuta, pour lancer la procédure de leur rapatriement.

La délégation du gouvernement de Ceuta reste préoccupée par la situation des mineurs arrivés en mai et qui attendent d’être rapatriés. Les autorités de la ville autonome n’ont toujours pas obtenu les renseignements demandés au Maroc pour engager la procédure de leur retour, conformément aux textes en vigueur, fait savoir El Faro de Ceuta.

Selon la loi sur les étrangers, le délégué du gouvernement à Ceuta ne peut engager la procédure de rapatriement d’un mineur sans connaître sa « situation familiale » dans son pays d’origine. C’est ce rapport qui est actuellement attendu du Maroc, malgré « tous les moyens possibles » utilisés par les autorités locales pour l’obtenir. A cela doit s’ajouter un document du Service de protection de l’enfance de la ville autonome devant comporter « toute information sur la situation du mineur ».

À lire : Le Maroc « ne joue pas le jeu » du rapatriement des mineurs

Le délégué doit en outre assurer l’intérêt supérieur de chaque enfant. C’est pourquoi, après étude au cas par cas, il pourra décider si la meilleure solution est « le regroupement avec sa famille ou sa mise à la disposition des services de protection de son pays d’origine ».

En tout, 360 mineurs sont encore pris en charge par l’administration de Ceuta, a indiqué lundi dernier le président de Ceuta, Juan Jesús Vivas, dénonçant l’attitude du Maroc « qui n’a montré sa volonté de collaborer activement qu’en août », après la suspension de l’opération de rapatriement des mineurs jugée « illégale » par la justice espagnole, et par laquelle 55 mineurs ont été rapatriés au Maroc.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Ceuta (Sebta) - Enfant - Rapatriement

Aller plus loin

Mineurs : le président de Ceuta assume les retours « illégaux » au Maroc

Le président de Ceuta, Juan Vivas, a déclaré samedi qu’« il a encouragé et autorisé toutes les actions » de sa vice-présidente, Mabel Deu (PP), dans le cadre des retours des...

La justice espagnole suspend l’expulsion de certains mineurs vers le Maroc

Un tribunal espagnol a suspendu lundi, le rapatriement vers le Maroc d’un groupe de mineurs arrivés dans l’enclave espagnole de Ceuta, lors de la vague migratoire enregistrée en...

Le président de Ceuta tient au retour des 700 mineurs restants au Maroc

Le président du gouvernement de Ceuta, Juan Vivas (PP), a insisté lundi sur la nécessité de procéder au rapatriement des 700 mineurs marocains qui continuent d’errer dans la...

Ceuta : des mineurs retournent dans la rue pour échapper au rapatriement

L’opération de rapatriement des mineurs marocains lancé vendredi dernier par le ministère espagnol de l’Intérieur, a provoqué un effet inattendu. Les mineurs, de peur de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Maroc : du nouveau pour la kafala (adoption)

Présenté par le Groupe socialiste-opposition Ittihadie, le projet de loi N°5.171.22 modifiant l’article 19 de la loi N°15.01 relative à la kafala (adoption) des enfants abandonnés a été adopté à l’unanimité lundi par la Chambre des représentants.

Hiba Abouk et Achraf Hakimi se retrouvent à Madrid

Un an et demi après leur divorce, Hiba Abouk et Achraf Hakimi ont été vus mardi à Madrid, en compagnie de leurs enfants, Amin et Naim.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Au Maroc, des « saltos » mortels

Un médecin généraliste en service à l’hôpital Hassan II de la ville de Fnideq alerte contre le salto, les plongeons à haut risque exécutés depuis les hauteurs rocheuses des plages surtout en période estivale, qui coûtent la vie aux mineurs et aux...

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.