L’Algérie, protectrice du Polisario, cherche le soutien du Mozambique pour contrer le Maroc sur la question du Sahara à l’ONU. Ces deux pays siègent au Conseil de sécurité de l’organisation en tant que membres non permanents.
Une alliance Algérie-Mozambique pour mettre à mal les avancées diplomatiques du Maroc sur la question du Sahara à l’ONU ? Les déclarations du président algérien lors de la visite de son homologue mozambicain à Alger tendent à confirmer cette thèse. « En ce qui concerne la question du Sahara, la dernière colonie en Afrique, nous avons souligné l’importance de trouver une solution juste et durable qui garantisse au peuple sahraoui le droit de pratiquer son droit légitime à l’autodétermination », a déclaré Abdelmadjid Tebboune lors d’une conférence de presse conjointe avec Filipe Jacinto Nyusi. Il ajoutera : « Tant que nous, les deux pays, l’Algérie et le Mozambique, sommes membres non permanents du Conseil de Sécurité, nous avons une vision totalement alignée sur ces questions, et en particulier sur la question palestinienne et la question du Sahara ».
À lire :Sahara : l’Algérie cherche à jouer les trouble-fêtes à l’ONU
Le Mozambique reconnait la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » depuis 1976. Il est donc un pays acquis à la cause de l’Algérie, protectrice du Polisario, qui milite pour « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » via un référendum alors que le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Une proposition soutenue par de nombreux pays dont les États-Unis, l’Espagne, l’Allemagne et Israël.