Sainte-Etienne : le recteur de la mosquée de Mohammed-VI bénéficie d’une relaxe

26 septembre 2021 - 20h40 - France - Ecrit par : S.A

Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne a prononcé une relaxe en faveur de Larbi Marchiche, recteur de la grande mosquée Mohammed-VI. Il était jugé pour avoir fait venir de façon illégale des artisans marocains en France pour l’achèvement des travaux du lieu de culte.

Après 10 ans de procédure entre la première plainte, la mise en examen de Larbi Marchiche, un premier non-lieu, l’appel du parquet de Saint-Étienne, le recteur de la grande mosquée Mohammed-VI — propriété du roi du Maroc — est enfin tiré d’affaire, rapporte Le Progrès. Jeudi, il a bénéficié d’une relaxe devant le tribunal de la ville. Il lui était reproché de fournir de la main-d’œuvre illégale pour l’achèvement des travaux du lieu de culte.

L’affaire remonte à 2009. Larbi Marchiche était parti au Maroc pour solliciter l’aide du roi Mohammed VI pour les finitions de la mosquée. Un projet démarré en 2005. C’est ainsi qu’au printemps 2009, plus de 50 ouvriers marocains, spécialisés dans la mosaïque, le bois, les staffs, étaient arrivés à Saint-Étienne pour travailler pendant neuf mois. Une cinquantaine selon le représentant de la grande mosquée ; 70, selon la justice. Mais l’un d’eux saisit la justice et affirme n’avoir jamais été payé.

À lire : La Grande mosquée Mohammed VI de Saint-Étienne accueille les fidèles

Lors de l’audience de jeudi, la présidente du tribunal, Vaillant, s’adresse au mis en cause. « Pourquoi le Maroc passe-t-il un marché ?, questionne-t-elle. « Parce que nous n’avions plus les moyens de payer, répond Larbi Marchiche. Je suis allé voir sa majesté qui a accepté de financer la fin des travaux. Je travaille depuis quinze ans avec tous les services de l’État et nous avons toujours respecté toutes les règles. Vous savez, là où il y a le nom du roi (Mohammed VI), on ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi… »

Les questions s’enchaînent : Les ouvriers marocains étaient-ils vraiment en règle ? Dans quelles conditions ont-ils travaillé ? Et surtout, ont-ils travaillé uniquement pour le chantier pour lequel ils étaient venus ? « Je les ai même présentés au préfet lorsqu’il est venu voir les travaux », se défend Larbi Marchiche. « Il y a eu des largesses avec le droit du travail, indique Merle, le procureur de la République. […] On a demandé aux services de l’État de se montrer fluides, souples, dans la gestion de ce dossier. Et ça, ça ne me va pas ». À son tour, il s’adresse au prévenu : « Dix ans. Ce n’est pas un délai raisonnable pour un justiciable. Je vous présente mes regrets ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Mohammed VI - Droits et Justice - Saint-Etienne

Aller plus loin

Roubaix : les responsables de la mosquée Sunna convoqués par le préfet

Depuis le début de la pandémie, seuls les hommes sont admis à la mosquée Sunna de Roubaix, provoquant un déferlement de réactions qui a fini par atteindre le ministère de...

La Grande mosquée Mohammed VI de Saint-Étienne accueille les fidèles

La Grande mosquée Mohammed VI de Saint-Étienne, dans le Sud-est de la France, se prépare activement pour accueillir fidèles et visiteurs, après avoir été contrainte, comme...

Aux États-Unis, une église récolte de l’argent pour la réparation d’une mosquée

Une église de Denton a lancé une levée de fonds pour la réparation de la mosquée du Texas ravagée par la tempête hivernale. Cette collecte de fonds a été un succès.

Le Maroc injecte 24 millions de DH dans les travaux de la mosquée Mohammed VI à Abidjan

Le Maroc vient d’injecter plus de 24 millions de DH dans les travaux de construction de la mosquée Mohammed VI à Abidjan en Côte d’Ivoire. Dans ce cadre, deux marchés ont été...

Ces articles devraient vous intéresser :

Achraf Hakimi sort du silence et se défend

Achraf Hakimi s’est exprimé sur l’affaire de viol présumé dont il est accusé. Le latéral droit marocain du Paris Saint-Germain (PSG) continue de nier les faits survenus en février 2023.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Mort de Mohamed Benaïssa : le Maroc perd un grand homme politique

Mohammed Benaïssa, ancien ministre des Affaires étrangères et président du Conseil communal d’Assilah, est décédé dans la nuit de vendredi à l’âge de 88 ans. Son décès fait suite à une longue bataille contre la maladie.

Mohammed VI : un discours centré sur les MRE

Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a annoncé une réforme dans le mode de gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ceci, en vue de mieux répondre aux besoins de cette communauté.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Le prince Moulay Hassan, star des réseaux sociaux

Le prince héritier Moulay Hassan, 21 ans, est suivi par des milliers d’abonnés sur les différents comptes qui lui sont dédiés sur Instagram, Facebook et TikTok.

Après leur exploit à la CAN U17, les Lionceaux reçoivent les félicitations du roi Mohammed VI

Le Roi Mohammed VI a adressé un message à l’équipe nationale, après la victoire du Maroc à la Coupe d’Afrique des Nations U-17 2025 organisée sur son sol.

Pourquoi l’annulation de l’Aïd révèle la crise sociale au Maroc

Le 26 février dernier, le roi Mohammed VI invitait les Marocains à s’abstenir de célébrer l’Aïd al-adha de cette année, prévue en juin. Un appel salué par les ménages à revenu faible et modeste pour qui le mouton est devenu un luxe inaccessible.