Au centre de Sebta, 70,59% des petits commerces survivent principalement grâce à leurs clients marocains, contre 87,5% pour les commerçants installés à proximité du port, d’après une étude du ministère espagnol de l’Economie et des Finances.
Dans cette zone, près de 30% des commerçants vendent à des clients marocains, dont une majorité exercent la contrebande de survie, et pour 14% de ces commerçants ce chiffre est supérieur à 70%. Ces clients achètent 40% de la marchandise destinée à la vente.
L’étude intitulée "La situation du petit commerce à Sebta et l’impact du client marocain sur cette activité", nous apprend également que la fiscalité avantageuse et le client marocain sont la clé de l’avenir du commerce de la ville autonome, si l’on sait qu’ils représentent 18% du PIB de Sebta.
Les femmes marocaines dépensent en moyenne 1403,93 euros lors de leur passage à Sebta, sachant que 92,71% de leur budget est absorbé par le shopping et le reste par l’hébergement et la restauration. Les hommes dépensent eux environ 1085 euros, dont 89,34% pour faire du shopping.
Plus de 44% des clients marocains préfèrent faire leurs achats dans le centre ville de Sebta, la zone portuaire attire elle environ 31% de cette clientèle.
Pour tirer davantage parti de cette tendance et faire du secteur du commerce une raison de visiter Sebta, non seulement du Maroc, mais aussi de la péninsule, l’étude propose tout d’abord "le renforcement des liens" avec les autorités marocaines, mais aussi introduire des équipements technologiques pour fluidifier la circulation au niveau de la frontière Trajal.
Le rapport conseille également l’extension des heures d’ouverture."Les commerçants doivent adapter leurs heures d’ouverture en fonction des clients marocains...". L’étude estime aussi que les commerces sebtaoui doivent désormais proposer plus de produits "Halal".