Hammouchi veut des policiers plus « gentils »
Le directeur général du pôle DGST-DGSN, Abdellatif Hammouchi, a adressé une note circulaire à tous ses services, leur demandant de faire preuve de respect, de gentillesse et de...
Le procès contre deux policiers de Sebta, accusés d’avoir frappé trois Marocaines avec leurs matraques le 10 décembre après la victoire du Maroc sur le Portugal, s’est ouvert mardi devant le tribunal d’instruction de la ville. Le parquet a requis contre l’un d’eux une amende de huit euros par jour pendant trois mois.
Les deux agents inculpés et un autre qui a comparu en qualité de témoin ont déclaré avoir été dépêchés sur la Plaza de la Constitución, au centre de Sebta pour réguler la circulation ce 10 décembre et qu’ils se sont retrouvés à réprimer une cinquantaine de Marocains célébrant la victoire de leur pays contre le Portugal en coupe du monde.
Les policiers auraient fait usage de leurs matraques en premier pour « contenir la foule » et éviter les casses. Une femme, qui a porté plainte, a confié avoir reçu un coup de matraque dans le dos et l’a reprochée aux agents qui n’ont pas réagi, ce qui l’a amené à traiter l’un d’eux de « subnormal ». Les policiers ont déclaré avoir de nouveau fait usage de leurs matraques contre la femme ainsi qu’une autre et sa fille mineure lorsqu’elles les ont empêchés d’interpeller un homme qui enregistrait leur intervention avec son téléphone portable.
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Les agents ont aussi confié avoir réagi de manière « proportionnée » et dans le respect des protocoles, en opérant « un balayage en zigzag pour frapper les fesses, les cuisses ou les muscles » des manifestants. « C’est facile de critiquer, mais mettez-vous à leur place. Ils voulaient éviter un plus grand mal », a plaidé l’avocat de la police, après la projection des vidéos de la scène lors de l’audience, demandant l’acquittement de ses clients et la condamnation des femmes à une amende de 15 euros par jour pendant deux mois.
« Les fonctionnaires doivent savoir répondre à une insulte d’une femme autrement qu’en la frappant », a résumé l’avocat des Marocaines qui ont expressément renoncé à toute forme d’indemnisation, assurant qu’elles ne demandent que « justice » et « dignité ».
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