Le royaume traverse l’une des pires sécheresses de ces 30 dernières années, ne laissant quasiment aucune autre alternative aux paysans marocains. Le Maroc est l’un des pays les plus pauvres en eau au monde et se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue fixé à 500 m³ par personne et par an, indique un rapport de la Banque mondiale.
Selon les prévisions, la migration climatique devrait augmenter au cours des trois prochaines décennies, avec un nombre de ruraux qui choisiraient de se déplacer pouvant atteindre 1,9 million, soit 5,4 % de la population totale.
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En réalité, les agriculteurs marocains pratiquent l’agriculture pluviale qui représente encore 80% de la superficie cultivée du pays et emploie la majorité des travailleurs agricoles. Cette méthode est un pilier de la sécurité alimentaire en milieu rural au Maroc.
Pour prévenir cet exode, l’État a entrepris de revoir profondément sa politique agricole, et adopter des choix de développement hydro-agricole adaptés à la nouvelle situation climatique. Dans ce sens, le gouvernement a décidé entre autres, de restreindre les superficies de certaines cultures (notamment maraîchères et fourragères) dans l’attente de l’amélioration des stocks des barrages, d’adopter l’irrigation complémentaire selon les régions et les disponibilités en eau, et d’assurer le suivi de la mise en œuvre des différents programmes et projets liés à l’irrigation.