Un parfum de « guerre froide » entre le Maroc et l’Algérie
La situation délicate au Sahel et la guerre en Libye, facteur de la crise sécuritaire qui secoue le Maghreb, oblige le Maroc et l’Algérie à renforcer leurs dispositifs...
Le Maroc a pris part les 15 et 16 février au sommet de N’Djamena qui a réuni les pays du G5 Sahel et la France, malgré les nombreuses démarches engagées par l’Algérie pour le mettre à l’écart dans le dossier sahélo-saharien. Lors de cette rencontre, Saâdeddine El Othmani a souligné que le Maroc n’a jamais été un simple observateur des développements sécuritaires qui secouent la région depuis de nombreuses années.
« Nous sommes solidaires avec nos amis des pays de la région pour faire face aux dangers qui les menacent et nous menacent directement », a indiqué le chef du gouvernement dans son discours devant les participants à la réunion du groupe, réitérant l’engagement du royaume à poursuivre son appui à l’ « académie de défense » du G5 Sahel basée à Nouakchott et former des officiers de ces pays dans les académies militaires marocaines.
El Othmani a profité de l’occasion pour exposer les mérites de l’approche marocaine dans la lutte contre le terrorisme, défendant le développement humain au Sahel et une réforme du champ religieux, soulignant que le roi, en sa qualité de commandeur des croyants veut toujours poursuivre la formation des imams du Sahel à l’Institut Mohammed VI. Il a ainsi rappelé que 937 personnes venant des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest y suivent déjà les cours.
Impliquée militairement depuis des années dans la région, la France aimerait, à défaut d’un retrait, alléger son engagement. Ainsi, l’objectif du sommet de Ndjamena est de remettre la politique au centre du règlement de la crise en accélérant le retour des États, freinant durablement l’élargissement djihadiste et ainsi permettre à terme, un allègement du dispositif français au Sahel. Tout un défi !
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