Accusée de maltraiter Soulaimane Raissouni, la DGAPR se défend

11 avril 2021 - 08h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) ne se reconnait pas dans les accusations de maltraitance à l’encontre de Soulaimane Raissouni dont l’accuse l’épouse du journaliste accusé de viol et d’«  attentat à la pudeur avec violence et séquestration » envers un jeune homme. Sur les réseaux sociaux, Khouloud Mokhtari, soutient que la cellule dans laquelle vit son époux, a fait l’objet d’une fouille humiliante.

Des affirmations faites par la jeune femme sur les réseaux sociaux, il en ressort également que les autorités auraient interdit tout contact entre Soulaimane Raissouni et sa famille. Autant d’accusations contre lesquelles la DGAPR a apporté un démenti formel. Dans un communiqué rendu public le samedi 9 avril, la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion précise que la fouille n’a jamais été une question d’humiliation, mais une procédure ordinaire appliquée dès qu’un détenu se dit en grève de la faim. « Ceci, dans le respect total de la loi et en présence du détenu qui n’a subi aucun mauvais traitement ou comportement portant atteinte à sa dignité. De même, ses affaires n’ont subi aucun dommage contrairement aux allégations de son épouse », explique la DGAPR. Soulaïman Raïssouni a été placé dans une cellule d’isolement à sa demande.

En ce qui concerne l’interdiction de contact entre le journaliste et sa famille, elle est « dénuée de tout fondement », car le concerné bénéficiant de la possibilité de joindre ses proches par le téléphone fixe de son établissement pénitentiaire (Aïn Sebaa 1 à Casablanca) suivant un calendrier prédéfini. « C’est le détenu qui a refusé de bénéficier de ce droit », précise la DGAPR.

La DGAPR rappelle à l’opinion nationale et internationale que Raissouni bénéficie de tous les droits que lui accorde la loi et que la grève de la faim qu’il a lancée n’est en aucun cas liée à ses conditions de détention. « La direction de l’établissement a tenté de l’en dissuader au vu de ses répercussions sur son état de santé, mais il s’y est opposé. Ce qui a nécessité sa mise sous surveillance médicale », affirme la DGAPR. L’administration précise cependant que le détenu porte l’entière responsabilité de sa décision, au même titre que ses proches et les parties qui l’encouragent à persévérer dans sa grève, en vue de faire pression sur la justice.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Prison - Violences et agressions - Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) - Séquestration

Aller plus loin

Souleimane Raissouni a déjà perdu 22 kilos depuis le début de sa grève de la faim

Pour avoir essuyé un refus à leur demande de libération provisoire, les deux journalistes marocains Omar Radi et Soulaimane Raissouni, ont entamé une grève de la faim depuis...

La victime présumée de Souleimane Raissouni brise le silence

Adam Muhammed, présumée victime d’agression sexuelle par le rédacteur en chef du quotidien Akhbar al-Yaoum, Souleimane Raissouni, rompt le silence. Dans une lettre publiée sur...

RSF préoccupé par l’état de santé de Soulaimane Raissouni réclame sa libération

Le verdict dans l’affaire du journaliste marocain Soulaimane Raissouni est tombé. Le Rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al Yaoum a été condamné à cinq ans de prison assortie...

Soulaimane Raissouni suspend sa grève de la faim

L’avocat du journaliste marocain Soulaimane Raissouni, condamné le 9 juillet dernier à cinq ans de prison pour « agression sexuelle », a indiqué son client a décidé de mettre...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc confronté à la réalité des violences sexuelles

Les femmes marocaines continuent de subir en silence des violences sexuelles. Le sujet est presque tabou au Maroc, mais la parole se libère de plus en plus.

Ali B : un nouvel abum pour faire oublier ses ennuis judiciaires

Après avoir été éclaboussé par une affaire d’agressions sexuelles sur des candidates de l’émission The Voice of Holland, le rappeur néerlandais d’origine marocaine Ali B préparerait son retour sur la scène musicale. Il serait sur le point de sortir un...

Rapport inquiétant sur les violences faites aux femmes marocaines

Au Maroc, les femmes continuent de subir toutes sortes de violence dont les cas enregistrés ne cessent d’augmenter au point d’inquiéter.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Violences faites aux hommes : les Arabes brisent le silence

Dans les pays arabes, les hommes victimes de violences conjugales commencent à briser le silence. Au Maroc, on dénombre environ 24 000 cas et les chiffres sont sans doute sous-estimés.

Youssra Zouaghi, Maroco-néerlandaise, raconte l’inceste dans un livre

Victime d’abus sexuels et de négligence émotionnelle pendant son enfance, Youssra Zouaghi, 31 ans, raconte son histoire dans son ouvrage titré « Freed from Silence ». Une manière pour elle d’encourager d’autres victimes à briser le silence.

Le Maroc face à l’urgence de réglementer les VTC

La bagarre entre un chauffeur de taxi et un autre sans licence (VTC), révélée par une vidéo devenue virale sur les réseaux, a fini par dégénérer. Les deux protagonistes ont causé des dommages réciproques à leurs véhicules. De tels incidents deviennent,...

Violences au L’Boulevard : voici les explications du comité d’organisation

Au lendemain des actes de violence et de vandalisme survenus lors du festival L’Boulevard, le comité d’organisation a réagi, expliquant les causes de ce débordement. De nouvelles mesures sécuritaires ont été dévoilées.

Maroc : il tue son père pour des cigarettes

Drame dans la commune d’Ait Amira. Un jeune homme a donné un coup de couteau mortel à son père après que ce dernier a refusé de lui donner de l’argent pour acheter un paquet de cigarettes.

Un Britannique poignarde l’amant Marocain de sa compagne qu’il surprend chez lui

Un citoyen britannique de 28 ans a été interpellé par la Guardia Civil, suite à une tentative de meurtre envers un Marocain à Santa Ponsa (Baléares).